L'université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira a abrité durant deux jours, mercredi et jeudi derniers, le 3e Colloque international sur la problématique des genres littéraires amazighs. Plusieurs professeurs et chercheurs de différentes universités algériennes, telles Béjaïa, Tizi Ouzou, Bouira et Batna, y ont pris part, aux côtés de ceux venus des universités marocaines (Fès, Oujda, Agadir et Nador). Dans l'allocution d'ouverture de cette rencontre organisée par le département de langue et culture amazighes de l'université de Bouira, le recteur Kamel Badari s'est dit prêt à apporter toute sa contribution pour la réussite de ces rencontres scientifiques relatives à la langue amazighe. "Avant, elle était orale. Actuellement, elle est enseignée au niveau des établissements scolaires et universitaires. Nous devons laisser les chercheurs et pédagogues mettre les jalons de cette langue pour son enseignement scientifique", dit-il. Il a appelé à la création d'une revue maghrébine qui sera un trait d'union entre les peuples amazighs. Kamel Berkane, représentant du wali, est revenu sur la volonté des pouvoirs publics de propulser cette langue, et ce, par la création du HCA. Pour le professeur Djellaoui, cette rencontre vise à l'unification des divergences observées dans les domaines des genres littéraires amazighs sur le plan dénomination et classification. "Nous avons rassemblé une vingtaine de chercheurs et universitaires dont neuf conférenciers des universités marocaines", indique-t-il. Le chercheur Hassan Benhalkia (université d'Oujda) qui s'est penché sur l'histoire et les genres littéraires dans la tradition amazighe "en l'absence d'une histoire écrite et d'une réception positive, la pensée des Amazighs trouve des difficultés de continuité comme représentation de l'espace nord-africain. Ce qui reste de la tradition ancienne sont des épopées", dira-t-il. Le professeur Andam Lahcen (université d'Agadir) a développé le thème lié aux genres littéraires amazighs et leurs rapports à l'oralité "comme la littérature amazighe, encore essentiellement orale et concerne un très vaste ensemble géographique, les appellations utilisées diffèrent d'un groupe social à l'autre. De là, dans chaque groupe, on trouve un inventaire de genres." A. D