La grogne des usagers du téléphone est quotidiennement perceptible, ce qui contraint les préposés aux guichets d'Algérie Télécom à trouver à chaque fois des moyens de tempérer l'indignation générale. Les abonnés du téléphone et d'internet de plusieurs communes des daïras de Bouzeguène et d'Azazga ne savent plus à quel saint se vouer. Les réclamations fusent quotidiennement au service des dérangements d'Actel d'Azazga qui, apparemment, semble dépassée par l'étendue du problème. Tout est à refaire apparemment dans cette région de montagne où les installations téléphoniques datent d'une époque aujourd'hui révolue. Et pour cause, des poteaux téléphoniques datant des années 60, des boîtes de raccordement éventrées, des câbles enchevêtrés de toutes parts et suspendus anarchiquement sur des poteaux électriques, des arbres, des balcons ou carrément sur les toitures de maisons. Pis encore, des câbles enterrés et parfois inaccessibles sont tirés difficilement par les agents d'Algérie Télécom à l'aide de moyens archaïques pour pouvoir réparer des dérangements fréquents. Avec un réseau téléphonique fluctuant et largement dépassé par le temps, la population de Bouzeguène paraît plus que jamais vivre à l'ère du standard traditionnel qui est souvent grippé en temps de froid. C'est là un constat amer qui est même partagé par les travailleurs d'Algérie Télécom. "Nous travaillons dans des conditions exécrables, sans gros moyens et sur un réseau archaïque de plus en plus dépassé. Nous comprenons les clients qui réclament de meilleures prestations de service mais il faut qu'ils sachent que nous sommes dépassés. Tout le réseau téléphonique de Bouzeguène doit être totalement rénové", nous déclare un agent d'AT devant le siège d'Actel Azazga, où la grogne des usagers du téléphone est quotidiennement perceptible, ce qui contraint les préposés à trouver à chaque fois des moyens de tempérer l'indignation de ces derniers qui retiennent difficilement leur colère. Par ailleurs, la connexion internet est catastrophique car le haut débit relève de l'utopie. Beaucoup reste à faire pour moderniser les installations et surtout améliorer la qualité du service d'Algérie Télécom qui est en quête de modernisation et de développement comme a tenu à le déclarer Zohra Derdouri, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, en visite de travail dans la région la semaine passée. Mais l'amélioration de la qualité de service reste le point commun entre les deux entités économiques qui ont connu, faut-il le rappeler, de grandes mutations depuis la filialisation du secteur. Le défi à relever concerne aussi la modernisation et l'exploitation de toutes les potentialités d'AT dans le but d'effacer la mauvaise image de cette entreprise publique caractérisée particulièrement par le volume considérable des réclamations des clients, la mauvaise qualité de service et le nombre sans cesse croissant de dérangements et de demandes de raccordement insatisfaites alors que dans de nombreux pays africains, les usagers ont accès à la fibre optique et à la 3G. Ceci dit, le lancement prochain de la 4G pour le téléphone fixe, annoncé officiellement par la ministre de la Poste et des TIC lors de sa récente tournée dans la wilaya de Tizi Ouzou laisse apparaître le bout du tunnel d'ici l'année prochaine. D'ici là, les abonnés du téléphone fixe et d'internet devraient prendre leur mal en patience. C. N .O