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Ils dénoncent la marginalisation de tamazight Les enseignants de cette matière organisent un rassemblement devant la Direction de l'Education de Tizi Ouzou
Ils étaient nombreux, hier, les enseignants et étudiants en tamazight à observer une grève générale et à prendre part à un rassemblement pacifique devant la Direction de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou, à l'appel des enseignants de tamazight de la wilaya, du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation, du Comité des étudiants du département de langue et culture amazighes de l'université Mouloud-Mammeri et du Collectif des diplômés en tamazight. Devant l'entrée principale de la Direction de l'éducation, les protestataires ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Non au statut facultatif pour l'enseignement de la langue amazighe", "Tamazight = langue, culture et civilisation", "Pour la généralisation de la langue amazighe", "Pour la reconnaissance de l'identité amazighe", "Association des enseignants de tamazight = dégage"... À travers leur plateforme de revendications, les manifestants ont énuméré un ensemble de problèmes auxquels ils sont confrontés dans l'exercice de leur travail, notamment à "l'affectation d'enseignants vacataires à défaut de créer des nouveaux postes, le non-respect dans son intégralité de la dernière circulaire relative à l'enseignement de tamazight datant de mai 2009 et mettre un terme aux dispenses des élèves aux examens officiels du bac et du BEM en particulier, et ce, en se référant à la dernière circulaire et en instruisant avec insistance les chefs d'établissements concernés". Dans le même document, ils citent d'autres revendications, entre autres : "Ouvrir des postes pour le recrutement d'inspecteur de la matière, doter les bibliothèques des établissements en ouvrages pédagogiques se rapportant à la langue, la littérature et la culture amazighes, faire le bilan des 25 ans d'enseignement de cette matière pour programmer sa généralisation sur tout le territoire de la wilaya et, au final, mettre définitivement fin au caractère optionnel de l'enseignement de tamazight dans le système éducatif et programmer son enseignement aux amazighophones à partir du préscolaire et prévoir son intégration dans l'examen officiel de la 5e." Par ailleurs, le Collectif des diplômés et étudiants en tamazight, qui a pris part au rassemblement, a adressé une lettre ouverte à Mme la ministre de l'Education dans laquelle il affirme que "le déni des droits linguistiques et culturels est de plus en plus montré en Algérie et dans votre institution éducative, les droits qui concernent l'enseignement de tamazight sont toujours en marge", tout en souhaitant "des initiatives sérieuses et un plan d'urgence comme la généralisation de l'enseignement de tamazight à tous les niveaux et dès le préscolaire, l'abolition officielle du statut facultatif de l'enseignement de la langue, l'officialisation de la graphie latine et une véritable réforme éducative où tamazight et sa civilisation auront leur véritable place". Le Collectif des diplômés et étudiants en tamazight prévoit même l'organisation d'une marche au niveau du ministère pour soumettre sa plateforme de revendications. Enfin, les organisateurs de la manifestation ont dénoncé l'absence du Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA) et de l'Association des enseignants de tamazight à ce rassemblement, ainsi que des irrégularités dans le recrutement des enseignants de tamazight par la Direction de l'éducation de Tizi Ouzou. K. T