La tension sociale que vit ces mois-ci toute la wilaya de Béjaïa a fait réagir la fédération du FFS à Béjaïa. Dans une déclaration au vitriol et transmise à notre bureau, le FFS de Béjaïa impute la responsabilité au chef de l'exécutif, le wali. "La wilaya de Béjaïa a connu, ces dernières années, des mouvements de contestation qui secouent l'administration locale. L'arrivée du wali, Ahmed Hamou Touhami, n'a pas contribué à apaiser la situation. Bien au contraire, c'est le pourrissement", estiment d'emblée les rédacteurs du document. Le FFS accuse le wali "de passer son temps à dénigrer et à discréditer les élus locaux et les parlementaires issus de cette wilaya. Pendant ce temps, les problèmes quotidiens des habitants de Béjaïa sont complètement ignorés". La fédération du FFS en veut pour preuve "la déception forte des Béjaouis par les promesses faites publiquement par le wali qui n'ont jamais été tenues". La marginalisation constante des élus, estime le FFS, se traduit par des émeutes et des fermetures de routes récurrentes. Le FFS, dans sa déclaration, exprime sa crainte dans "le retard programmé dans la réalisation des projets, l'instrumentalisation de relais maffieux à différents niveaux font planer le doute sur les initiatives et les projets engagés". À ce titre, il interpelle les pouvoirs publics pour "s'informer de la situation et prendre les mesures qui s'imposent", avant de réitérer sa demande de "mise en place d'une commission d'enquête pour faire toute la lumière sur la gestion douteuse du wali". L. O.