Le tribunal de la daïra d'Abadla a prononcé, hier, des peines de prison avec sursis et 20 000 DA d'amende à l'encontre des 4 Koweïtiens pour chasse illégale d'animaux protégés par la loi. Ces étrangers ont été aussi condamnés à verser 80 000 DA aux services agricoles. La même juridiction a ordonné la saisie des 2 faucons utilisés par ces pseudo-touristes pour la chasse à l'outarde. Ces Koweïtiens, condamnés par le tribunal d'Abadla, ne sont que le dernier groupe des citoyens du Golfe arrivés dans le Sud algérien en vue de commettre un autre massacre de l'outarde, espèce dont la chasse, comme tout le monde le sait, est strictement interdite par la loi algérienne ; les contrevenants sont passibles de sanctions. Il faut rappeler que les premiers braconniers sont arrivés en Algérie après avoir décimé des milliers d'outardes au Maroc et en Tunisie. En Algérie, cette espèce animale vivait sur une aire de 400 000 km2. On la rencontrait au nord du Sahara dans une bande qui va d'El-Bayadh jusqu'au sud de Biskra en passant par Djelfa, Laghouat et Ghardaïa. Chlamydotis undulata, connu communément sous le nom d'outarde, est un animal très prisé en gastronomie, un bel oiseau coureur, haut sur pattes dont la chaire savoureuse est très appréciée. Il constitue une proie de prédilection pour les faucons. Aujourd'hui, à cause du braconnage sélectif l'espèce est confrontée à un risque réel d'extermination. Selon les statistiques, près de 5 000 outardes ont été tuées par ces braconniers. Ce qui a poussé les associations, activant dans les secteurs de la protection de l'environnement et des espèces, à dénoncer ce scandale. R. R.