Les islamistes somaliens Shebab ont revendiqué, hier, l'exécution de 28 passagers d'un bus dans le nord-est du Kenya, près de la frontière somalienne, indiquant avoir agi en représailles des récents raids de la police kenyane sur des mosquées de Mombasa, sur la côte kenyane. L'attaque a eu lieu, hier matin, lorsqu'un bus transportant 60 passagers a été intercepté par des hommes armés et contraint de s'arrêter. Les assaillants ont séparé les occupants en deux groupes. Ils ont laissé partir les musulmans et exécuté ceux identifiés comme ne l'étant pas, soit 28 personnes, selon la police kenyane. Ce carnage intervient alors que la police kenyane a effectué lundi des descentes contre quatre mosquées de Mombasa, deuxième ville du pays, sur la côte kenyane, région majoritairement musulmane dans un pays qui se revendique à 80% chrétien. Ces quatre mosquées, situées dans le centre de Mombasa, ont été fermées par les autorités qui estiment qu'elles sont passées sous le contrôle de prédicateurs radicaux liés aux Shebab et servent de bases à la préparation d'attaques. Ces mosquées, où la police dit avoir découvert des grenades, des cocktails Molotov et des armes de poing, ainsi que des manuels terroristes, ont été fermées par les autorités qui affirment qu'elles sont passées sous le contrôle de prédicateurs radicaux, prêchant le djihad et liés aux Shebab somaliens. Environ 300 personnes ont été arrêtées et un jeune tué lors de ces opérations. Dénonçant "la profanation de mosquées, les meurtres et les arrestations à Mombasa", le porte-parole a indiqué que les Shebab avaient "décidé de ne pas laisser ces crimes impunis". Les islamistes somaliens Shebab, qui dénoncent la présence militaire du Kenya en Somalie, dans le cadre de la force de l'Union africaine, ont, depuis plusieurs mois, multiplié les attaques et les menaces particulièrement contre ce pays. A. R./Agences