Conduits par Abderrahmane Belayat, 27 membres du comité central du parti du Front de libération national (FLN) ont réaffirmé, dans une déclaration virulente, leur désaveu des différentes déclarations d'Amar Saâdani à qui ils dénient la qualité de secrétaire général du parti. Cette guerre larvée que se livrent ces "clans" au sein de l'ex-parti unique s'accentue notamment à l'approche du congrès. Dans la déclaration signée par 27 membres du comité central, dont 4 par procuration, ils reprochent à Saâdani "ses déclarations irresponsables" contre des institutions, des personnalités et des responsables "au sein de l'Armée, du Parlement, de la Justice et au sein du gouvernement". Le groupe de signataires "condamne" ces déclarations qui ne sauraient, ont-ils souligné, "engager le FLN". "Elles n'engagent que leur auteur", ont-ils précisé, en saluant, au passage, "la réaction des militantes et des militants du FLN" qui ont "dénoncé au moment voulu ces dérives d'Amar Saâdani". Pour les amis de Belayat, "ces déclarations irresponsables" ont eu "un effet dévastateur" sur les militants du parti. Poursuivant leur diatribe, ils relèvent "les conséquences ravageuses" de "sa campagne" de dénigrement qui a "sali" l'image du pays, "écorné" l'autorité de l'Etat et la crédibilité de l'Algérie, "chez beaucoup de nos concitoyens et partenaires étrangers". Les signataires en rajoutent une couche en affirmant qu'"Amar Saâdani est illégitime" pour "parler au nom du parti". Du coup, ils demandent "à tous les responsables" au sein des instances du parti "à se départir de ses déclarations et agissements dangereux". Ils rendent hommage aux militants "qui ont veillé à réunir les formulaires de demande pour exiger la tenue d'un congrès extraordinaire", du fait "que le poste du secrétaire général" n'est toujours pas "occupé officiellement". Ils annoncent, par ailleurs, que les militants sont à pied d'œuvre pour finaliser les préparatifs du prochain congrès, en application de l'article 9 du règlement intérieur du comité central. En outre, ils précisent que le FLN "réitère son soutien à toutes les institutions de l'Etat", notamment "la présidence de la République, l'Armée nationale populaire et le DRS". M. M.