Plus de 120 personnes représentant des familles sinistrées de la daïra des Issers ont observé, avant-hier, un sit-in devant le siège de la wilaya de Boumerdès. Les contestataires réclamaient lors de ce regroupement, le versement de la deuxième tranche de l'aide financière promise par les pouvoirs publics pour la reconstruction et le confortement de leur bâtisse individuelle classée orange 4. Ils s'insurgeaient également contre les lenteurs bureaucratiques quant à la prise en charge de leurs doléances pour les organismes et entreprises concernés. Plus inquiétant, ces familles ont reçu de l'Eplf, maître-d'ouvrage délégué et chargé de leur assurer les versements, une lettre dans laquelle il est mentionné : “N'ayant pas reçu les versements de la CNL (Caisse nationale de logements), nous sommes dans l'impossibilité de pouvoir vous verser la deuxième tranche dans l'immédiat”. Déçus et consternés pour cette réponse, ces citoyens s'interrogent sur leur devenir et celui de leur famille dont la plupart vivent encore sous des tentes ou dans des maisons menaçant ruine. Ils craignent d'être encore une fois exposés à de cruelles souffrances durant cet hiver. Un citoyen nous a indiqué que “plus de 17 familles n'ont même pas reçu la première tranche de cette aide financière dont le montant s'élève à 30 millions de centimes”. “Où est passé l'argent de l'Etat ?” martèle-t-il. Contacté par nos soins, le directeur de l'Agence CNL de Boumerdès, précise que “le maître-d'ouvrage délégué, qui est l'Eplf, n'a pas encore justifié totalement les versements qui lui ont été octroyés et par conséquent, on ne peut lui attribuer d'autres indemnités et, conformément au cahier des charges signé par cette entreprise, la wilaya et la CNL”. Enfin, une délégation des citoyens contestataires a été reçue avant-hier par le wali de Boumerdès qui aurait, selon nos sources, pris en charge leurs doléances. M. T.