Les éléments de la brigade criminelle, relevant de la division-centre de la PJ d'Alger, ont réussi à mettre la main sur trois escrocs qui ont longtemps sévi dans le Grand-Alger. Selon le commissaire chargé de l'enquête, le premier cas est inhérent à un escroc qui se faisait passer pour un médecin spécialiste en neurochirurgie. Marié et père de deux enfants, celui-ci promettait aux femmes, toutes âgées de 40 ans et plus, de nouer une relation à vie, c'est-à-dire le mariage. La dernière victime, âgée de 51 ans, a déposé plainte après une longue attente de voir son "prince charmant" réapparaître pour lui rembourser son argent. Mais le thérapeute-escroc est plus fort que ses victimes puisque, entre temps, il a promis la même chose à 10 autres femmes en contrepartie de lui avancer une somme d'argent pour payer la première tranche de son logement AADL. Agissant avec une fausse identité, l'arnaqueur en question a déjà à ses actifs trois mandats d'arrêt délivrés par les tribunaux d'Alger. Après deux mois de recherche et d'investigations, les éléments de la brigade criminelle appréhendent le mis en cause lors d'une souricière, d'autant qu'il est aussi recherché pour faux et usage de faux. Lors de la perquisition de son domicile, les enquêteurs ont récupéré des certificats médicaux et des arrêts de travail falsifiés, des attestations délivrées par le ministère de la Santé, également contrefaites, et des pièces qui le compromettent davantage. D'ailleurs, le ministère de la Santé s'est constitué partie civile dans cette affaire qui risque de connaître des rebondissements. Lors de son exploitation, le "médecin malgré lui" reconnaîtra les faits et avouera avoir escroqué 11 femmes dans le Grand-Alger. Présenté devant le tribunal de Sidi M'hamed, il a été placé sous mandat de dépôt pour escroquerie, extorsion de fonds, faux et usage de faux, usurpation d'identité et trafic des Sceaux de l'Etat. La même brigade a également interpellé à la gare routière du Caroubier, un ressortissant subsaharien et son acolyte pour trafic de faux billets de banque en monnaie européenne et escroquerie dont a été victime un citoyen originaire de Sétif. Celui-ci avait échangé des liasses de billets de banque avec cet immigré clandestin qui l'a floué après avoir présenté un véritable billet en euro sur du papier peint en noir. Vérifié au niveau de la banque et authentifié comme un vrai billet, le Sétifien tombe dans le panneau et lui remet 300 millions de centimes en guise de change, à raison de 100 euros pour 10 000 DA, alors que le taux actuel avoisine les 160% sur le marché parallèle. Lors de son arrestation en possession de ladite somme, le mis en cause a identifié son acolyte qui, lui aussi, sera arrêté pour complicité. Les deux mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt par le tribunal d'Hussein Dey pour escroquerie, immigration clandestine, faux et usage de faux et trafic de billets de banque. F. B.