Avec plus de 2000 adhérents, l'association aspire à établir des propositions pour revoir certains textes de loi qui sont désuets. L'Union des handicapés moteurs de la wilaya de Bouira (UHMWB) sensibilise les personnes à mobilité réduite pour bénéficier des dispositifs d'aides de l'Etat, telles l'Ansej, la Cnac et l'Angem, afin de leur permettre d'exercer pleinement des activités et les insérer dans la société. C'est le vœu de Larifi Naïma, présidente de l'Union des handicapés moteurs de la wilaya de Bouira, en étroite collaboration avec les services de la direction de l'action sociale (DAS) qui œuvrent pour briser certaines lenteurs administratives dans le traitement des dossiers de ces promoteurs particuliers. "Nous sommes très bien pris en charge dans les agences locales des différents dispositifs d'aide de l'Etat, par contre le traitement des dossiers en haut lieu prend énormément de temps. Un temps qui joue en défaveur du handicapé, car après parfois plusieurs mois d'attente, nous devons le prendre en charge pour un travail psychologique à cause de son désarroi. Les handicapés se démoralisent très facilement et les tracasseries administratives font que très peu d'entre eux achèvent la procédure pour bénéficier de ces projets", révélera la présidente de l'Union des handicapés moteurs de la wilaya de Bouira. Cette dernière a, par ailleurs, réussi à former plus d'une cinquantaine de femmes et de jeunes filles auprès d'écoles privées, notamment chez Mme Yaâla qui leur a assuré gratuitement des cours de cuisine et de couture jusqu'à l'obtention de leurs diplômes. "Aujourd'hui, nous aimerions que ces jeunes diplômées puissent réaliser leurs projets pour monter leurs propres ateliers et s'épanouir dans la société. C'est un challenge qui les motive pour aller de l'avant, et les autres personnes handicapées sont mues par une volonté commune pour ne plus dépendre de la pension de 4000 DA qui leur est octroyée mensuellement." Avec plus de 2000 adhérents, des femmes en majeure partie, l'UHMWB aspire à établir des propositions pour revoir certains textes de loi qui sont désuets. "Nous cherchons à identifier les entraves administratives qui font traîner le traitement des dossiers des handicapés, mais nous voulons également participer à l'élaboration de textes de loi visant à faciliter l'obtention de crédits pour cette frange de la société. Il faut humaniser les lois en vigueur !" La Journée internationale des handicapés, célébrée chaque 3 décembre, sera l'occasion pour Larifi Naïma de se faire un trait d'union entre les personnes à mobilité réduite et les autorités de wilaya afin de lever toutes les entraves administratives que rencontrent les handicapés au quotidien. H B