C'est sous le thème "Pour une génération sans sida" qu'une compagne d'information et de sensibilisation a été lancée par la direction de la Santé et de la population à Ouargla aux niveaux des établissements de la santé et l'Office des établissements de jeunes (ODEJ). Selon les dernières statistiques qui nous ont été transmis par le directeur de la Santé, Abdelbaki Bouhafs, 26 nouveaux cas dont une personne de nationalité africaine, ont été enregistrés en 2014 dans la wilaya de Ouargla dont 13 cas ont été détectés à Touggourt, 10 cas à Ouargla, 2 à Hassi Messaoud et 1 à El Hdjira. Les jeunes restent les plus exposés à la contamination avec 73,08% de séropositifs dont l'âge varie entre 20 et 44 ans (19 cas). Durant la période de 1991 à 2014, 190 cas de VIH ont été enregistrés par les établissements sanitaires de la wilaya, avec un pic en 2009 (35 cas), soit une moyenne de 7,91 cas par an. L'incidence annuelle des VIH séropositifs est, selon le même bilan, passée de 0,22 cas pour 100 000 habitants en 1991 à 4,12 cas pour 100 000 habitants en 2014. Des chiffres qui, selon le Dr Chaïb Salah Eddine, chef de service de prévention à la direction de la santé, ne sont pas définitifs vu que les gens s'abstiennent généralement d'effectuer des analyse de dépistage au niveau du centre spécialisé CDV (Centre de dépistage volontaire). Il affirme également que la plupart des cas ont été découvert lors des bilans systématiques, prénuptiaux et au niveau des postes de don du sang. Selon le docteur Chaïb, l'introduction des tests de séropositivité dans les analyses classiques du sang chez les donateurs contribue fortement à la détection précoce des cas. "Le syndrome d'immunodéficience acquise ou connu sous son acronyme sida, est l'ensemble de symptômes consécutifs à la destruction immunitaire par un rétrovirus (VH). Le sida est donc le dernier stade de l'infection par ce virus qui entraîne la mort des suites de maladies", explique Dr Chaïb. Les cas dépistés dans la wilaya sont directement orientés vers l'hôpital des maladies infectieuses El Hadi Flici (ex-El Kettar) d'Alger. "Les patients sont mis sous traitement appelé trithérapie et cela en fonction du taux de cellules CD4 et leur charge virale révélés à travers les analyses sanguines effectuées consécutivement pour contrôler le VIH chez eux. Des médicaments antisida, aux effets secondaires réduits et faciles à prendre sont actuellement offerts aux malades. Ils leur permettent également d'avoir une espérance de vie quasi normale", ajoute le docteur Chaïb. A rappeler que l'Algérie est parmi les rares pays qui assurent des soins gratuits aux sidéens. L'ouverture d'un centre de dépistage volontaire à la polyclinique du Ksar (Ouargla) en avril 2006, a contribué en quelque sorte à la détection de certains cas. Ce dernier est resté longtemps déserté vu que les citoyens ont encore des réticences à se soumettre aux tests de dépistage et qui considèrent toujours le sida comme une maladie honteuse. C G