La formation aux métiers de l'énergie et de l'électricité, les sports, la défense, la recherche scientifique, l'énergie nucléaire, les semences céréalières et la filière bovine sont les principaux domaines identifiés pour cette coopération. Neuf accords de coopération ont été signés jeudi à Paris entre l'Algérie et la France à l'issue des travaux de la deuxième session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français. Il s'agit d'une convention de partenariat pour la création d'un centre d'excellence algéro-français de formation aux métiers de l'énergie et de l'électricité et d'une convention de coopération dans le domaine du sport. Il s'agit également d'un mémorandum pour l'élaboration d'un accord de promotion de la recherche scientifique en mer Méditerranée. Une déclaration d'intention sur la coopération dans le domaine de la défense a été également signée. L'autre accord a trait à la coopération scientifique et technique dans le domaine des utilisations pacifiques de l'énergie nucléaire. Un protocole d'accord relatif à la fabrication et la maintenance d'autorails de même qu'un autre dédié à la constitution d'une société mixte en matière de semences céréalières et fourragères ont été en outre paraphés. Concernant le volet agricole, il sera question d'un partenariat économique et d'appui technique à la structuration et au développement de la filière bovine algérienne. Par ailleurs, "les mesures arrêtées conjointement par l'Algérie et la France pour la promotion du partenariat économique et les échanges commerciaux commencent à porter leurs fruits", a souligné le Premier ministre, qui citera, dans ce sens, la sortie de l'usine d'Oran de la 1re Renault Symbol fabriquée en Algérie, qui constitue, a-t-il expliqué, "le bon exemple des partenariats gagnant-gagnant que nous ambitionnons de démultiplier avec les opérateurs français dans d'autres domaines d'activités tels l'agriculture, l'énergie et le tourisme". M. Sellal a estimé que les mécanismes de suivi mis en place par les deux pays "fonctionnent bien et ont permis de fluidifier les procédures de montage des projets et de faciliter l'investissement". Les entreprises françaises, qui connaissent bien le marché algérien, a-t-il indiqué, "peuvent être assurées de notre disponibilité à les accueillir, à les mettre en relation directe avec les opérateurs algériens publics et privés et à les associer à notre démarche de modernisation et de diversification de l'économie algérienne". Il a affirmé aussi que la "vision partagée en Algérie et en France d'ouvrir tous les dossiers bilatéraux, qu'ils soient économiques, culturels ou liés à notre mémoire commune, a permis de dissiper les malentendus et de construire un climat de confiance, désormais socle de notre dialogue politique". Un partenariat économique "mutuellement fructueux" Devant le patronat français, il a soutenu que "la prudence observée par le passé ne doit plus être de mise dans notre relation, particulièrement en cette période favorable au développement de la coopération algéro-française". Le temps est, selon lui, "à la confiance affirmée comme socle pérenne d'un partenariat économique mutuellement fructueux", a-t-il relevé, appelant les entreprises françaises à participer à l'effort d'industrialisation de l'Algérie "en tirant profit de la dynamique économique" que connaîtront les secteurs de l'industrie et des mines, les industries de transformation et l'appui au développement des activités agricoles productives, ainsi que le tourisme qui "constituent les priorités pour les prochaines années". Tout en insistant sur le fait que l'Algérie s'est engagée dans un effort de diversification de son économie en ciblant l'industrie, l'agriculture, le tourisme, l'énergie et le numérique, M. Sellal a rappelé que les sociétés françaises qui se sont déjà engagées en Algérie "ont tiré profit des nombreux avantages comparatifs qu'offre le pays, notamment une stabilité politique et macroéconomique durable, une disponibilité de l'énergie, une qualification de la main-d'œuvre et un dynamisme du marché local". Il a cité, à ce propos, le réseau d'infrastructures "neuf et performant", un système bancaire avec des capacités de financement et des possibilités pour "aller ensemble" sur des marchés étrangers, surtout en Afrique. En outre, le Premier ministre a noté que "le partenariat économique que nous construisons ensemble répondra ainsi aux intérêts de nos deux peuples, en raison de son impact sur le développement durable et particulièrement à travers la création de milliers d'emplois directs ou indirects en Algérie ou en France". Synthèse B. K.