Sellal a souligné, dans son allocution d'ouverture, que cette réunion « permettra de faire le point sur les étapes franchies, de lever les éventuels obstacles qui ralentiraient la concrétisation de nos objectifs et d'approfondir davantage le partenariat en lui donnant un agenda concret ». A l'issue de cette réunion, neuf accords ont été signés entre l'Algérie et la France touchant à plusieurs secteurs dont l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, l'agriculture et l'énergie nucléaire. Sellal a fait savoir que les mesures arrêtées conjointement par l'Algérie et la France pour la promotion de leur partenariat économique « commencent à porter leurs fruits ». Il a cité dans ce sens la sortie de l'usine d'Oran de la première Renault Symbol fabriquée en Algérie qui constitue, a-t-il dit, le bon exemple du partenariat gagnant-gagnant que nous ambitionnons de démultiplier avec les opérateurs français dans d'autres domaines d'activité tels que l'agriculture, l'énergie et le tourisme. Sellal a estimé que les mécanismes de suivi mis en place par les deux pays « fonctionnent bien et ont permis de fluidifier les procédures de montage des projets et de faciliter l'investissement ». « Les entreprises françaises, qui connaissent bien le marché algérien, peuvent être assurées de notre disponibilité à les accueillir, à les mettre en relation directe avec les opérateurs algériens publics et privés et à les associer à notre démarche de modernisation et de diversification de l'économie algérienne », a-t-il assuré. Sellal a, par ailleurs, souligné que la vision partagée, entre l'Algérie et la France, d'ouvrir tous les dossiers y compris ceux ayant trait à la mémoire, « a permis de dissiper les malentendus » et de « construire un climat de confiance, désormais socle de notre dialogue politique ». Il a ajouté que la convergence de vues sur la majorité des questions internationales, les nombreuses visites gouvernementales et parlementaires concrétisées cette année ainsi que la tenue à Alger de la première session de dialogue stratégique bilatéral sont « autant d'indicateurs positifs sur l'essor et le développement de nos relations politiques à l'égard desquelles j'exprime la satisfaction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et du gouvernement algérien ». Par ailleurs, le Premier ministre a exprimé la « disponibilité » de l'Algérie à encourager l'installation d'établissements scolaires français en Algérie et son souhait de voir s'implanter en France des structures algériennes culturelles et éducatives. Il a également exprimé la satisfaction de l'Algérie devant le rythme « soutenu » et « régulier » des travaux des groupes de travail sur la dimension humaine, l'harmonisation des procédures de mise en œuvre de l'accord de 1968, les archives, le traitement du dossier des essais nucléaires et enfin l'assainissement des situations entre la Cnas et les hôpitaux français. « Les dossiers sont nombreux et parfois compliqués. Mais nous sommes convaincus que chaque question réglée et chaque projet mené à son terme, constituera une pierre supplémentaire que nous ajouterons à l'édifice de l'amitié algéro-française que nous appelons de nos vœux », a conclu Sellal. Sécurité : « l'Algérie travaille de concert avec le partenaire français » Sur un autre plan, Sellal a souligné « la convergence de vues entre l'Algérie et la France sur la vision et la manière d'aborder les problèmes de la sécurité qui se posent à la région ». « Sur les questions de sécurité, nous avons abordé l'ensemble des problèmes de la région et de la sous-région et même les problématiques qui se posent au Moyen-Orient où il y a une identité de vues sur la vision et sur la manière d'aborder les problèmes », a-t-il précisé dans une conférence de presse animée conjointement avec son homologue français Manuel Valls. « Ce qui est sûr, c'est que nous recherchons la paix et l'Algérie travaille de concert avec le partenaire français notamment en ce qui concerne la sous-région et nous sommes certains qu'avec cette coopération nous allons aboutir », a poursuivi Sellal.