Il s'agit d'un mode de coopération comprenant toutes les relations d'amitié, de jumelage ou de partenariat, nouées entre les collectivités locales d'un pays et les collectivités, équivalentes ou non, de ses partenaires à travers des conventions. À la fin des travaux du 2e Comité intergouvernemental algéro-français à Paris, les deux parties ont convenu de l'organisation, à Alger, au premier semestre 2015, d'assises de la "coopération décentralisée". Il s'agit d'un mode de coopération comprenant toutes les relations d'amitié, de jumelage ou de partenariat, nouées entre les collectivités locales d'un pays et les collectivités, équivalentes ou non, de ses partenaires à travers des conventions. Ce sont des actions définies, identifiées dont les modalités techniques et financières sont préalablement prévues. Il pourrait être question, dès lors, d'une aide au développement, d'un appui institutionnel, d'une gestion commune de biens et de services... Les deux pays semblent privilégier cet instrument de gouvernance pour la construction d'un partenariat fondé sur une logique de coproduction et de développement des synergies industrielles et économiques. Les deux gouvernements encouragent également les investissements croisés entre les secteurs, privé et/ou public en favorisant le transfert du savoir-faire et de la technologie. Une attention particulière est accordée au rôle que jouent les PME et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) dans la densification du tissu d'échanges bilatéraux et leur engagement à faciliter leurs activités et leurs implantations. La partie algérienne a, sans nul doute, insisté sur l'assistance de la France dans le processus de son industrialisation et de l'émergence d'une production locale. Notre pays sollicite le soutien de l'Hexagone pour la création d'un réseau d'entreprises de sous-traitance répondant aux standards internationaux en terme de qualité. La France va ainsi accompagner certainement l'Algérie dans sa stratégie de diversification de son économie. L'industrie, les infrastructures et la logistique sont, entre autres, des secteurs stratégiques pour lesquels les deux partenaires ont exprimé leur ferme volonté d'approfondir leur partenariat et de développer davantage leurs échanges. Ils se félicitent des nombreux projets structurants lancés ou en cours de lancement en partenariat entre entreprises algériennes et françaises dans le domaine des transports urbains, ferroviaires, des infrastructures, de la mécanique, notamment de l'automobile et de l'aéronautique. Dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de partenariat signée en décembre 2013, plusieurs axes prioritaires de coopération institutionnelle ont été en outre définis, en particulier en matière de sécurité ferroviaire et de maîtrise d'ouvrage de grands projets d'infrastructures et de transport portuaire et maritime. Dans le domaine agricole et de l'industrie agroalimentaire, les deux nations se sont engagées pour des partenariats dans les filières viande bovine et des semences et l'amélioration de filière lait. Réunion du sous-comité mixte sur le commerce au 1er semestre 2015 La France est décidée à apporter son savoir-faire en matière d'industrialisation du bâtiment en développant en Algérie les différents procédés constructifs industrialisés. Pour la transition énergétique, les deux gouvernements se sont engagées à poursuivre leurs efforts, pour une coopération dans le domaine du nucléaire civil que permettra la mise en œuvre de l'accord de coopération entre le CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives) et le Comena et le soutien au développement d'une filière des énergies renouvelables en Algérie. Par ailleurs, les deux parties ont décidé, d'un commun accord, de réunir au cours du premier semestre 2015 le sous-comité mixte sur le commerce. Des questions liées à l'accord conclu entre le Laboratoire national de référence en métrologie avec le Laboratoire national d'essais français et le Centre algérien de contrôle de la qualité et de l'emballage seront à cette occasion abordées. Dans le domaine du tourisme, les deux Etats projettent un renforcement des capacités algériennes en matière de formation, de normalisation et d'amélioration de la qualité de l'environnement. La coopération concernera aussi l'accréditation, la certification, la normalisation et l'homologation, à travers les coopérations institutionnelles déjà engagées. Les deux parties se sont engagées encore à examiner, dans des délais rapprochés, l'accord relatif aux échanges des jeunes actifs, en vue d'approfondir leurs connaissances professionnelles, linguistiques et culturelles grâce à la circulation entre les deux pays et d'acquérir par une expérience de travail dans une entreprise ou un organisme implanté en France ou en Algérie, des gains de compétences de nature à améliorer leurs perspectives de carrière lors de leur retour dans leur pays d'origine. B. K.