La chute libre amorcée depuis trois années avec les deux relégations consécutives qui l'ont envoyé de la division nationale deux professionnelle vers la division inter-régions ne fait du CR Témouchent qu'un simple sigle. C'est du moins le sentiment partagé par une bonne majorité du public sportif qui a préféré bouder les rencontres qui se déroulent à domicile. A l'allure où vont les choses le Chabab témouchentois est tout près d'une disparition car incapable de se maintenir devant des clubs adverses de moindre envergure. La dernière prestation livrée à domicile face au NRB Béthioua est venue confirmer cette thèse à ceux qui continuent de croire toujours à un possible retournement de situation. La démission du staff technique composé de Bouterfès et Chériet Nordine juste après cette joute vient d'aggraver cette situation. Les deux entraîneurs viennent tout simplement de dénoncer le comportement de certains joueurs qui font fi des règles élémentaires de discipline. Incapables de remédier à cette indiscipline dont les conséquences sur le plan des résultats ne sont plus à démontrer, ces derniers qui connaissent la maison CRT pour l'avoir drivé durant les années fastes ont préféré rendre le tablier. Avant de procéder au remplacement du staff technique, Ahmed Benzâma le président du club devra établir un diagnostic exhaustif pour prendre des mesures qui s'imposent. Mais comme une hirondelle ne peut pas à elle seule faire le bonheur il devra songer à s'entourer de personnes qui peuvent ramener la stabilité du club qui sombre dans les méandres de la hiérarchie footballistique avec une situation financière au rouge. Et dire que le CRT de Oucièf Omar (Sikki) dont le stade de l'OPOW porte son nom avait en son sein des joueurs de renom qui ont fait ses beaux jours et ceux de l'EN à l'image de Mezouar, Merakchi, Selmi Aoumeur, Yahiaoui et ce, sans oublier Mohamed Filali l'international et talentueux marocain des années 70. A l'image des joueurs actuels qui forment son effectif, le Chabab n'est que l'ombre de lui-même, un simple sigle qui risque lui aussi de s'évaporer et devenir qu'un souvenir pour les futures générations. M. L.