Résumé : Lynda a des mots avec sa mère qui veut tout gâcher dans le but de préserver sa famille. Lynda lui reproche de ne pas l'avoir soutenue avant. Elle a été sacrifiée. Son bonheur ne pesait pas lourd devant celui de sa famille. Elle lui demande de laisser Ihssane et Ryan tranquilles. Chez Ihssane, Krimo reçoit un coup de fil où on lui dit qu'il pourra récupérer le journal intime de Karim... "Un cadeau du ciel ! pense-t-elle. Je vais enfin savoir à travers ces mots, ce qu'il avait rêvé. A travers ces souvenirs, la vérité allait éclater !" Elle a l'impression que le temps s'est suspendu et que la nuit s'éternise. Au petit matin, elle est la première levée et prête à partir. Krimo n'a pas à l'appeler. Elle était là, à surveiller son arrivée de la fenêtre de sa chambre. Elle le rejoint avant même qu'il n'ait l'idée de descendre. - Je vois que tu n'as pas dormi ! Est-ce qu'ils sont réveillés ? - Non, mais je leur ai dit que je sortirai à la première heure ! Durant tout le trajet, elle ne dit plus un mot. Krimo parle d'autre chose, de la fête de la veille et du mariage à venir. - Tu penses à te marier vite ? - On passe à la mairie, puis une fois qu'on aura du travail, un situation stable, on pourra y penser ! Mais pas avant... Khali, merci de me soutenir ! - Ihssane, je regrette les fois où j'ai pu te blesser ! J'ignore ce qui m'avait pris, je n'en suis pas fier ! Mais tu es une nièce pareille à une perle ! Je prends soin de toi. T'inquiète... Ils arrivent de bon matin chez Kader. Ils le trouvent prêt à se rendre à son boulot. Samira, après les avoir accueillis chaleureusement, apporte du café et des biscuits mais ils refusent d'en prendre. Kader sort un cahier d'un meuble et le remet à Krimo. - Ne tardez pas avec. C'est un souvenir de mon défunt frère et je ne veux pas le perdre ! - Ne t'inquiète pas ! Je te le rends demain si tu veux. Le temps de le lire ! Kader le remercie. Krimo et Ihssane ne tardent pas à partir. La jeune fille serre le cahier contre son cœur. Elle le hume, heureuse de sentir le parfum de son père qui n'est plus. - Je le lui rendrai demain ! Je comprends qu'il tienne à le récuperer au plus vite ! Tu le lis aujourd'hui et je viendrai le chercher ce soir ! Tu n'auras pas à revenir ici ! - Ça ne me dérange pas ! J'aime venir ici ! Même s'ils ne le savent pas, ils sont ma famille ! - Oui, mais j'espère que tu n'espères pas te rapprocher d'eux ! - Non, le rassure-t-elle. Tu peux me déposer près de la fac ! Je ne veux pas rentrer à la maison ! D'ailleurs, ils croient que je vais au cours, dit-elle en glissant le cahier dans son sac. Yaâtik saha khali ! - Prends en soin ! lui conseille-t-il avant de la déposer là où elle lui avait demandé. Bonne journée ! Ihssane ne se rend pas à la fac mais dans un cybercafé. Elle prend près d'une heure pour le scanner. Une fois qu'elle a fini, elle se rend à la bibliothèque. C'est le seul endroit où elle pourra le lire tranquillement. Elle prend un livre et va dans un coin où il n'y a pas d'étudiants. Son portable vibre plusieurs fois. Elle soupire en reconnaissant le numéro de sa mère biologique. Elle ne décroche pas, mais lui envoie un message, prétextant être au cours. Elle promet de la rappeler plus tard. Le cœur serré, elle ouvre le cahier. L'écriture de son père est belle. Elle ne peut s'empêcher de verser des larmes en se mettant à feuilleter ce journal qui était son unique confident. Il n'avait pas parlé de ses cauchemars à sa famille. Elle se demande pourquoi. Elle compte plusieurs cauchemars. Son défunt père avait pris le soin d'écrire les heures et les dates. Les récits ne prennent qu'une dizaine de lignes à chaque fois. En employant le "je", elle a le sentiment d'être en contact direct avec lui. Sa lecture lui donne la chair de poule... (À suivre) A. K