RéSUMé : Nabila et Boualem continuent de faire chambre à part. Boualem en souffre beaucoup, même s'il ne le lui dit pas. Le lendemain d'une sortie entre garçons, Boualem rentre ivre mort. Après son réveil, il s'en va trouver Nabila, complètement affolé... -Qu'est-ce qui t'arrive ? Boualem regarde sa femme, les larmes aux yeux, aussi pâle qu'un mort. Il bégaie presque, tant il est affolé. — Je veux te parler. Viens, allons dans ta chambre. Hadj Tahar se tourne vers lui et le prie de parler. Il sent que la situation est grave. Il tient à être au courant de ce qui se passe. — Non. Non. Viens ! Nabila s'excuse auprès de son grand-père et précède son mari, le menant vers le salon. Elle prend le soin de fermer la porte derrière lui, pour ne pas être dérangée. — Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi as-tu la tremblote ? — Pourquoi ? Nabila, est-ce que tu as pris quelque chose m'appartenant ? demande-t-il. — Non. Mais de quoi veux-tu parler ? Qu'est-ce que je pourrais t'avoir pris ? l'interroge-t-elle. Pourquoi es-tu aussi effrayé ? De quoi as-tu peur ? — J'espère avoir eu peur pour rien, dit-il. Je crois que j'ai perdu mon arme. — Ton arme ? s'écrie-t-elle. Mais comment est-ce arrivé ? — Comment le saurais-je ? — Je me pose la question, répond-il. Je ne comprends pas ce qui s'est passé. — Où vous êtes-vous rendus, tes cousins et toi, hier soir ? Boualem se rappelle le dîner au restaurant puis lorsqu'ils se sont rendus au bar. Il se souvient de tout sauf de son retour. — Tu devais être saoul, dit-elle. Peut-être que ton arme est tombée au restaurant ou au bar ? Peut-être même que tu te ronges les sangs pour rien ? Peut-être que ton arme est tombée dans leur voiture ? émet-elle, très confiante. Tu devrais aller voir tes cousins. Ils peuvent l'avoir trouvée. Je suis sûre que tu te fais du souci pour rien. — Je m'en vais les voir maintenant, décide-t-il. — Je t'accompagne, je ne peux pas rester à attendre ton retour. Boualem refuse. — J'ignore où je vais les trouver. Cela risque de prendre du temps. Je t'appellerai pour te tenir au courant, promet-il avant de partir. Nabila est bien soucieuse. Cela n'échappe pas à sa famille, surtout à son grand-père qui se met à lui poser des questions, intrigué par le comportement de Boualem. — Il a des problèmes ? Pourquoi es-tu inquiète ? Serait-il en danger ? — Non, je ne crois pas. — Il n'était pas dans son état normal, lui fait-il remarquer. Que lui est il arrivé ? — Je ne sais pas, répond-elle. — Tu ne veux pas me mettre au courant. C'est ça ? C'est si grave que ça ? demande-t-il. Pourquoi en faire un secret ? Puisque je le saurai un jour. pourquoi as-tu changé ? Pourquoi ma petite fille préférée ne se confie plus à moi ? — Je ne te cache rien, répond la jeune femme. Tu vas m'excuser, je vais rentrer chez moi. — Mais tu avais prévu de passer la nuit, l'interrompt-il. Si tu veux rentrer maintenant, c'est en relation avec ce qui est arrivé à ton mari ! Pourquoi ne me mets-tu pas dans la confidence ? Nabila hausse une épaule. Elle ne peut pas lui dire maintenant. — Pas aujourd'hui, dit-elle, l'air désolé. Mais je te promets qu'un jour tu sauras tout. — Sois prudente, Nabila. Je ne voudrais pas qu'il t'arrive malheur à cause de ce bon à rien. Elle le rassure. Il ne peut rien lui arriver. Plus que jamais, elle aIlait être prudente... (À suivre) A. K.