Réagissant à une information relayée par plusieurs sites Internet faisant état du décès du wali d'Annaba, vendredi, des proches parents de ce haut responsable ainsi qu'un médecin du CHU Ibn-Rochd ont apporté un démenti à ce qu'ils ont qualifié "de rumeur morbide et malsaine" assurant que celui-ci est toujours en vie. La famille de Mohamed Mounib Sendid a, toutefois, indiqué que l'état de santé du wali, qui est hospitalisé depuis le 28 novembre dernier dans le service cardiologie d'une clinique parisienne, s'est dégradé depuis avant-hier. L'une des sources contactées a, pour sa part, affirmé que le wali est actuellement plongé dans un coma profond et qu'il fait l'objet de soins intensifs. La cyberrumeur a donc agité l'opinion publique à Annaba durant la soirée de vendredi et toute la journée d'hier en raison du silence incompréhensible qui a été entretenu par les autorités locales sur l'état de santé de Mohamed Mounib Sendid. Les rumeurs les plus folles ont ainsi circulé sur les circonstances dans lesquelles le wali a été hospitalisé dans un premier temps à Annaba, avant qu'il ne soit transféré à bord d'un avion médicalisé vers l'Institut mutualiste de Montsouris (IMM) de Paris, où il se trouve toujours. Les causes de son infarctus ont, quant à elles, été attribuées à la trop forte pression qu'auraient exercé sur lui certains milieux d'affaires et notamment le fils d'un haut gradé de l'armée, qui est versé dans l'immobilier, entre autres activités. On évoque tout particulièrement des atteintes au patrimoine foncier et immobilier de la wilaya, qui sont le fait de son prédécesseur Mohamed El-Ghazi, mais qu'il aurait eu à régulariser, contraint et forcé. Des informations qu'il est très difficile de vérifier dans une ville comme Annaba où l'omerta fait loi et où la probité et l'honnêteté sont perçues comme des tares, si ce n'est un frein pour faire marcher les affaires. Mohamed Mounib Sendid, qui est un énarque de la première heure, a occupé les fonctions de wali à Béchar, à Khenchela et à El-Oued, avant d'être nommé à Annaba, qu'il connaissait déjà pour y avoir exercé en qualité de chef de daïra dans les années 1990. A. A.