Les 5 familles exclues de l'opération de recasement effectuée, le 3 décembre dernier à Zemmora, ont fait état de leur décision d'entamer une grève de la faim illimitée, devant le siège de la wilaya de Relizane, lors d'un sit-in tenu avant-hier, a-t-on constaté sur place. Ces familles expulsées du bidonville de Oued Djanti lors de la dernière opération d'éradication de l'habitat précaire se sont regroupées avec femmes et enfants devant le siège de la wilaya, faisant état de leur détermination à demeurer sur place, en grève de la faim jusqu'à satisfaction de leur droit à un logement décent. Le bureau local de la LADDH (Ligue algérienne de défense des droits de l'homme), a exprimé sa solidarité à ces familles démunies "qui vivent un véritable enfer depuis le 3 décembre dernier, date de leur expulsion de leurs masures pour être jetées à la rue par les services de la commune et de la daïra de Zemmora", selon un communiqué transmis à notre rédaction. La LADDH condamne également "la politique de fuite en avant pratiquée par les autorités locales de Zemmora et de marginalisation des franges sociales en proie à la précarité". Partant de ce fait, la Ligue incite le premier responsable de la wilaya à intervenir auprès des services concernés afin de mettre fin au calvaire de ces malheureux. Aux dernières nouvelles, on apprend que des représentants des grévistes de la faim ont été reçus par un responsable de la wilaya. Selon nos sources, ce dernier aurait affirmé que les 5 familles seront relogées lors de la prochaine opération de recasement devant avoir lieu au cours de la semaine en cours, les exhortant à mettre fin à leur sit-in et grève de la faim. "En attendant des mesures concrètes, nous préférons passer la nuit devant le siège de la wilaya", indiquent les chefs de famille. M. S