Le siège du comité olympique algérien abritera, jeudi matin, l'assemblée générale de la fédération algérienne de handball (AGO/FAHB). Invalidé, le conclave du 21 octobre dernier l'a été par la commission nationale du suivi du renouvellement des instances sportives (CNSRIS) après la non-convocation des anciens présidents de cette instance fédérale, Tahmi, Bendjelat et Allal. Comme c'est la dernière AGO, les présents débattront d'abord du bilan moral et financier du mandat du président Rahmouni et de son bureau exécutif puis choisiront la composante humaine de la commission de préparation de l'assemblée générale élective, prévue le 16 de ce mois, et celle des recours. Force est de constater, en remontant dans le temps, et aidés de certaines gens de la famille handballistique algérienne, que les acquis du staff dirigeant de la FAHB sont vraiment minimes, comparés à leurs ratages. D'Oran, de Misserghine, de Constantine et de Ouargla, entre autres, des observateurs sont revenus au jour où M. Rahmouni a été élu pour exprimer leur déception après que le nouveau patron de la FAHB eut renié sa promesse d'être le “rassembleur” de la famille handballistique algérienne, lors de son discours ce jour-là. Ils se mettent à énumérer certains faits têtus qui contredisent cet élan rassembleur. Ainsi, au lendemain de cette élections, tout a été fait pour pousser vers la sortie le personnel administratif de la FAHB malgré les bons et loyaux services. Leur seul tort a été de servir les anciens présidents Bouamra et Tahmi, comme Bekhoukh, Boughrara, Derradji, Farouk Belabès, Belkacem, Malika, Dounia, Tayebi, Selmi, Rayane... et la liste est longue ! En dégarnissant la mission “fahbienne”, la nouvelle équipe se met alors à appliquer sa politique engendrant plus de mécontents que de satisfaits. Concernant la pratique handballistique, la FAHB, version Rahmouni, élaborait des formules de compétition pour favoriser les équipes d'amis bienfaiteurs et s'acharner sur d'autres. Les jeunes catégories étaient marginalisées. D'ailleurs, le cas de la ligue de wilaya d'Oran en fut et reste un exemple édifiant. Sur un autre plan, toutes les équipes se plaignent de la réglementation en vigueur qui les a “déplumés” financièrement. Sur le plan international, l'image du handball algérien a pris aussi un sérieux coup avec le retrait de la FAHB de l'organisation du championnat du monde espoirs garçons 2003 pour des raisons farfelues. En cette période-là, notre pays était isolé par toutes les instances internationales et la FAHB a accentué cet isolement. En outre, le départ massif de nos meilleurs techniciens vers l'étranger n'est que le résultat de cette dégradation. Une convergence de griefs s'est portée sur l'ex-directeur des équipes nationales, imposé et avec qui beaucoup de coachs ont refusé de travailler. Ouvrant la parenthèse, certains évoquent le cas déroutant de personnes de la région centre qui critiquent le FAHB mais n'éprouvent aucune gêne à accepter les restaurants, les cadeaux, les voyages..., “aux frais de la princesse”. Après ce déballage, nos invités se montrent étonnés par la passivité des membres de l'assemblée générale de la FAHB, qui a favorisé la médiocrité. Contactés à leur tour, l'ancien président de la FAHB et les membres fédéraux écartés nous ont affirmé qu'ils se sont retirés sciemment de la scène handballistique pour mettre le président Rahmouni et son équipe au pied du mur et ne pas servir d'alibi à leur échec. Devant de tableau peu élogieux qui se répète dans plusieurs fédérations sportives, pourquoi la tutelle n'intervient-elle pas afin de reprendre ses prérogatives sur les plans juridique, organisationnel et de contrôle ? “Toutes les fédérations sportives défaillantes seront condamnées à partir, en application de la nouvelle politique sportive. Nous ne tolérerons plus de politique stérile.” Cette déclaration du ministre de la jeunesse et des sports, M. Ziari, ne doit pas rester un slogan creux pour la consommation interne. F. H.