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Gaz de schiste : le Sud dit non !
Près de 2 000 personnes ont manifesté à Tamanrasset
Publié dans Liberté le 07 - 01 - 2015

Une imposante marche pacifique a été organisée, peu après 9h, du centre universitaire, sis à 2 km à la sortie nord de la ville, vers le siège de la wilaya de Tamanrasset où est également observé un sit-in.
Les étudiants du centre universitaire de la wilaya de Tamanrasset, El-Hadj-Moussa Ag-Akhamok, ont battu le pavé, hier, en signe de solidarité avec les manifestants d'In-Salah qui protestent depuis le 31 décembre contre l'exploitation du gaz de schiste dans le Sud.
Une imposante marche a été pacifiquement organisée, peu après 9h, du centre universitaire, sis à 2 km à la sortie nord de la ville, vers le siège de la wilaya où est également observé un sit-in. Selon les organisateurs, plus de
2 000 étudiants ont pris part à ce mouvement qui est motivé par la décision des autorités de faire aboutir "leur stratégie au détriment de la vie de milliers d'habitants du Sahara". Brandissant les banderoles où l'on pouvait lire "Non au gaz de schiste", "Ayez pitié de nos enfants, nous en avons marre de la marginalisation", "Nous ne sommes pas contre l'économie de l'Etat, mais contre les projets nuisibles au citoyen", les étudiants ayant pris la parole ont expliqué scientifiquement les risques du gaz piégé sur l'environnement et la santé publique.
Des slogans hostiles au pouvoir en place ont été également scandés par les protestataires ayant affiché une détermination inébranlable à faire aboutir leur revendication : "L'arrêt de l'exploitation du gaz de schiste et l'extinction immédiate des torches des forages d'expérimentation lancés récemment à In-Salah." Un important dispositif sécuritaire a été mis en place pour parer aux éventuels dérapages et incidents susceptibles de compromettre, indique-t-on, la réunion du comité d'état-major opérationnel conjoint (Cemoc), qui s'est tenue parallèlement au siège de la VIe Région militaire. Durant toute la matinée, des hélicoptères de l'ANP n'ont pas cessé de tournoyer et de survoler la ville de l'Ahaggar. Cependant, les protestataires n'ont pas lâché prise. "Nous n'allons pas faire machine arrière. Nous ne faisons pas de politique, contrairement à ce que déclarent certains responsables qui veulent taxer les manifestants d'antinationalistes. Nous tenons à affirmer que cette action est motivée par des revendications légitimes et qu'elle n'est nullement l'œuvre d'une manipulation. Les habitants du Sud ne veulent pas de ce projet destructeur et polluant, lequel est importé de France où il a fait l'objet d'une large contestation", ont-ils lancé à l'adresse des responsables de la wilaya, dont le chef de cabinet du wali, qui ont tenté vainement de les convaincre de rebrousser chemin. L'absence d'un dialogue sérieux a davantage compliqué la situation. Ainsi, Tamanrasset a, à l'instar des autres localités qui se sont jointes à In-Salah pour faire barrage à l'extraction du gaz de schiste au Sahara, renoué derechef avec la protestation et la tension populaire. Cela a fait de cette paisible ville touristique une véritable poudrière. Les étudiants, menaçants, en appellent au chef de l'Etat pour prendre "les mesures urgentes afin d'éviter le pire". Contacté par nos soins, A. Bouhafs, représentant de l'association Chams pour la protection de l'environnement d'In-Salah — principal initiateur de ce mouvement de protestation —, nous a appris avec amertume que "les habitants de Tidekelt se sont fait avoir par nos gouvernants, décidés à nous sacrifier pour quelques pétrodollars de plus. Nous ne savions pas ce qui se tramait dans ce nouveau site d'hydrocarbures. Nous pensions que c'était un forage ordinaire, une opération courante à In-Salah. Les employés seraient instruits de se murer dans le silence et de ne rien avancer aux gens locaux. Ce n'est qu'après la visite éclair du ministre de l'Energie qu'on a pris connaissance de la situation. Ce qui est encore plus grave, c'est que le site en question est implanté au bord de la nappe phréatique que renferme Tidikelt avec pour but d'accéder facilement à l'eau utilisée dans la fracturation hydraulique, et ce, au détriment de la vie des habitants. C'est inadmissible ! Nous n'allons pas nous taire, nous comptons élargir la protestation pour faire valoir nos droits et nos revendications les plus légitimes. Nous sommes disposés à aller plus loin si l'on continue à cultiver l'indifférence", menace notre interlocuteur en tançant vertement le silence des autorités compétentes. In-Salah a fêté le réveillon sur fond de protestation et de contestation. Des rassemblements quotidiens sont observés devant le siège de daïra. C'est dire que le climat est on ne peut plus tendu. "Les protestataires réclament l'arrêt immédiat des expériences sans négociation aucune", ajoute M. Bouhafs, faisant savoir, par ailleurs, que c'est "l'entreprise pétrolière française Total qui aurait établi le programme des forages, dont l'exécution a été confiée à Sonatrach en collaboration avec ENTP et Schlumberger du fait qu'elles maîtrisent la technique adoptée pour l'extraction du gaz de schiste".
R. K.


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