Les représentants des Patriotes, issus de 25 wilayas, se sont réunis hier dans la localité de Sidi Aïd, dans la commune de Boufarik, pour dénoncer le "silence" des autorités qui avaient promis de donner une réponse à leurs doléances durant la première quinzaine du mois en cours. Suite à "cette promesse non tenue", les délégués des Patriotes ont décidé de monter au créneau en menaçant de recourir à une grève de la faim dans les jours qui viennent. "Nous attendons la réponse des pouvoirs publics qui l'ont promise avant le 15 janvier. Jusque-là, rien n'a été fait. Nous donnons une échéance jusqu'à la fin du mois en cours. S'il n'y a pas de réponse aux 21 revendications contenues dans notre plateforme, nous allons investir en masse la ville de Boufarik pour faire une grève de la faim illimitée", a déclaré Mohamed Louzri, un des porte-paroles des Patriotes. Ce dernier explique que la dernière rencontre avec les représentants du ministère du Travail et des caisses de retraite et d'assurance a buté sur un désaccord, car les représentants du ministère du Travail estiment que les Patriotes, qui n'ont pas une expérience de 7 ans et demi dans leur activité, ne seront pas touchés par la retraite anticipée ou proportionnelle. Cette décision n'a pas été acceptée par les Patriotes qui avaient présenté une plateforme de revendications qui compte 21 points. "Nous estimons qu'il ne faut exclure aucun Patriote qui s'est engagé dans la lutte contre le terrorisme car c'est un acte de nationalisme et de courage pour défendre l'Algérie et pour éviter qu'elle ne tombe pas dans l'obscurantisme. Il faut rendre honneur à ces braves hommes dont certains ont laissé leur vie, alors que d'autres, aujourd'hui handicapés à vie, touchent une pension dont je n'ose pas dire le montant car, vraiment, c'est une atteinte à la dignité de ces héros", a tenu à expliquer Mohamed Louzri. K. F.