Si les plus avertis soutiennent toujours la thèse selon laquelle la troisième guerre mondiale pourrait être provoquée par les nouveaux médias, orientant ainsi les grandes puissances vers des objectifs mêmes lointains, on peut conclure que l'action psychologique menée par les médias Américano-occidentaux exerçant en étroite relations avec les services de renseignements des pays concernés, a réussi sa mission. Celle d'instaurer un climat de tension en Ukraine, suscitant une vague de contestations pro-occidentale qui a duré plusieurs mois provoquant, entre autres, le renversement, à la mode printemps arabe, du régime du Président Vektor Lanoukovitch, jugé pro-russe. Voulant tourner la page du régime de l'ex-chef d'état, son successeur « élu-désigné » en mai 2014, Pétro Porochenko, s'est vu obligé d'organiser des législatives anticipées le 26 Octobre 2014. Toutefois, elles ont été entachées par un conflit de taille, entre les forces Ukrainiennes et les séparatistes pro-russes au niveau du bassin minier de Dombass, faisant, selon les chiffres communiqués par l'ONU, 3700 morts. Risque d'une nouvelle menace terroriste L'analyse préliminaire de cette situation, en rapport surtout avec le chiffre avancé quant aux pertes humaines, laisse apparaître une thèse plus qu'alarmante. Cette situation ne peut causer des pertes aussi importantes que si elle est liée à des problèmes ethniques ou carrément religieux, chose confirmée par la dernière déclaration du Pape, qui vient confirmer à plus d'un titre, ces suppositions, en déclarant qu'il s'agit d'une guerre de religions, faisant allusion eux convictions religieuses des uns et des autres. Toutes les lectures objectives de ce qui se passe en Ukraine, avec l'ensemble des contours d'une telle situation, en plus des positions franches et calculées des autres puissances, ne peuvent produire, pour les plus optimistes que de la crainte de voir l'émergence d'organisations terroristes « Christianistes » genre « Islamistes ». Une réelle menace d'un degré de nuisance très élevé, vu leurs capacités en matière d'armes de destruction massive ainsi que leurs connaissances techniques et scientifiques. Ces derniers jours, les USA qui se sont illustrés par leur soutient accordé en faveur de l'Armée Ukrainienne, en matière de certains équipements, risquent d'élever la cadence en optant pour le renforcement de cette armée par différents types d'armes à même de lui permettre une offensive en direction des forces dites pro-russes à l'Est du pays. Pour plus de légitimité, les USA ont axé leurs efforts dans le sens de créer des soupçons autours d'une pseudo-aide qu'aurait fourni la Russie aux forces séparatistes. Ce qui peut favoriser cette position américaine, exerçant, par la même occasion, une vraie guerre médiatique. Cela se confirme sur le terrain en « armant » ces organes de presse par des informations pertinentes, provenant selon toute vraisemblance des services de renseignements. Poursuivant son offensive, les USA, appuyés par l'Union Européenne, semblent déterminés à maintenir leur position voire la renforcer en faveur de l'Armée d'Ukraine. La visite du Secrétaire d'Etat John Kerry effectuée jeudi à Kiev, rentre justement dans cette optique d'officialisation de l'aide américaine, poussant ainsi le conflit Américano-Russe à atteindre son summum dans cette région de l'Est de l'Ukraine. D'un autre côté, l'action diplomatique prônée par la France et l'Allemagne, qui ont appelé à un cessez le feu entre les forces en guerre, n'a jusqu'ici donné aucun résultat concret. La guerre peut ainsi s'étendre d'avantage pour atteindre d'autres territoires jusqu'ici non concernés, comme elle peut prendre d'autres proportions et démentions. Plus concernée que jamais, la Russie qui n'a pas l'habitude d'accepter ce rapprochement tactique et géostratégique des USA, devenus plus offensifs et surtout provocateurs, donne l'impression d'être touchée par le règlement du problème américano-cubain, ou c'est carrément le même problème qui se produit en Ukraine sous orientation des américains. Larbi Touhami (Universitaire)