Un avion de chasse MiG-29 de l'armée ukrainienne, qui menait un raid sur des positions de rebelles pro-russes a été abattu hier par les séparatistes dans la région de Lougansk (est de l'Ukraine). Cela intervient au moment où l'aide humanitaire russe destinée aux populations de cette partie de l'Ukraine, ravagée par les combats, était toujours bloquée hier à la frontière. En dépit d'un accord trouvé samedi entre Kiev et Moscou sur ses modalités, l'inspection du convoi russe, composé de quelque 300 camions russes, porteurs de 1 800 tonnes d'aide et qui doit être menée par le Comité international de la Croix-Rouge, peinait à démarrer. Témoins des combats intenses dans la région de Lougansk où cette aide humanitaire est censée être livrée, un avion de chasse ukrainien MiG-29 a été abattu par les séparatistes, et l'annonce par l'armée ukrainienne de la reprise aux séparatistes d'un commissariat de police. l'Ukraine a également affirmé que la Russie avait introduit, trois lance-roquettes multiples Grad depuis son territoire et dénoncé dix violations de l'espace aérien par des drones russes. cette succession d'événements est de nature à compliquer davantage les discussions "difficiles" à Berlin entre les ministres des Affaires étrangères russe et ukrainien, pour trouver une solution à cette controverse qui envenime les relations entre la Russie et l'Ukraine, déjà mal en point, ces derniers mois. Cette réunion de Berlin, devant se dérouler hier dans l'après-midi, entre les chefs des diplomaties allemande, française, russe et ukrainienne s'était fixée de tenter d'apaiser les tensions qui étaient montées d'un cran vendredi lorsque Kiev avait affirmé avoir en partie "détruit" une colonne de blindés russes. L'introduction de cette colonne en Ukraine vue par des journalistes britanniques et confirmée par Kiev a provoqué une vague de réactions indignées en Occident. Aussi, dans un entretien téléphonique samedi, le vice-président américain Joe Biden et le président ukrainien Petro Porochenko ont estimé que l'envoi de colonnes de blindés russes en Ukraine et la livraison d'armes sophistiquées aux forces séparatistes n'étaient pas compatibles avec le désir d'améliorer la situation humanitaire des populations dans l'est de l'Ukraine. La chancelière allemande Angela Merkel et M. Porochenko ont aussi plaidé samedi pour "l'arrêt des livraisons d'armes" de la Russie en Ukraine, lors d'une conversation téléphonique. Moscou, qui a toujours démenti tout passage de troupes russes ou de matériel par la frontière, a ironiquement accusé Kiev de "détruire des fantômes". Le "Premier ministre" séparatiste Alexandre Zakhartchenko a pourtant déclaré dans une vidéo diffusée vendredi avoir reçu "150 équipements militaires, parmi lesquels 30 chars et d'autres blindés, et quelque 1 200 hommes qui ont eu quatre mois d'entraînement sur le territoire russe", ajoutant qu'ils arrivaient "au moment le plus crucial". R. I./Agences Nom Adresse email