"Dans sa logique de piétinement des principes démocratiques auxquels aspire le peuple algérien, le pouvoir illégitime déclenche une nouvelle vague de répression, qui touche encore une fois la classe militante de Laghouat", écrit le mouvement Barakat. "Après l'emprisonnement des défenseurs des droits des chômeurs, il y a quelques mois, le système instrumentalise, honteusement, l'appareil judiciaire pour condamner d'autres militants", ajoute le communiqué. Et de citer les noms des militants, à savoir Khencha Belkacem, Brahimi Belelmi, Mazouzi Benallal, Azzouzi Boubakeur, Korini Belkacem, Bekouider Faouzi, Bensarkha Tahar et Djaballah Abdelkader. Ils sont militants pour la défense des droits des chômeurs, de droits humains et de protection de l'environnement. Ils ont comparu le 4 février au tribunal de Laghouat pour répondre des chefs d'inculpation fantaisistes, et ce, dans une salle interdite au public. Un châtiment à huis clos. Ces militants, qui avaient organisé un sit-in de soutien à l'un de leur camarade, également emprisonné arbitrairement, sont aujourd'hui victimes d'une grave répression et d'une injustice inadmissible. Le machiavélisme du pouvoir ne s'arrête pas là et les autorités locales excellent dans l'excès de zèle pour plaire à leurs maîtres jacobins d'Alger. L'Etat, la Constitution et les lois de la République sont violés et utilisés à des fins despotiques. Aujourd'hui, comme hier, les acteurs politiques et associatifs sont dans l'obligation de se solidariser avec les militants pour que cesse cette machine infernale répressive. Le mouvement Barakat réitère son soutien aux militants de Laghouat. Leurs sacrifices pour la consécration d'un Etat démocratique et pour la défense des droits des chômeurs et des droits humains ne peuvent être ignorés. Leurs luttes sont les nôtres.