Les protagonistes libyens ont accepté de reprendre, demain en Libye, leurs négociations sous l'égide des Nations unies afin de trouver une issue à la crise politique dans le pays qui compte deux gouvernements et deux Parlements concurrents, ont indiqué des membres des deux camps samedi. "Les discussions de paix sous l'égide de l'ONU auront lieu en Libye demain à moins que ne survienne un événement imprévisible", a indiqué à la presse, Emhemed Choaïb, vice-président de la Chambre des représentants instance issue des élections et reconnue par la communauté internationale, qui a trouvé refuge à Tobrouk, dans l'est du pays. Abdoul Kader Houaili, membre du Congrès général national (CGN), concurrent du Parlement légitimement élu et qui est installé à Tripoli, a confirmé la tenue de ces pourparlers dont le lieu exact n'a pas été dévoilé. Le mois dernier, (les 26 et 27 janvier), l'ONU avait réussi à réunir à Genève une partie des factions rivales pour des discussions mais le Parlement dissident, le CGN, avait exigé que les pourparlers aient lieu en Libye. Cette annonce intervient alors que de nouveaux affrontements ont opposé samedi les forces pro-gouvernementales et les milices armées à Benghazi, grande ville de l'est du pays, entraînant la mort de sept soldats. Au total, près de 700 militaires ont été tués au cours des combats qui durent depuis quatre mois dans cette ville, indiquent des sources médicales. Par ailleurs, la représentante de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini, a mis en garde hier contre le risque "d'explosion" de la Libye, estimant que ce serait "extrêmement dangereux" pour l'Europe. "C'est le mix parfait prêt à exploser et s'il explose, il explosera juste aux portes de l'Europe", a-t-elle déclaré à la Conférence sur la sécurité de Munich. "La combinaison d'éléments présents là-bas est extrêmement dangereuse pour nous et pour la sécurité de la région", a-t-elle souligné. R. I./Agences