"Le taux de pénétration de la garantie CGCI sur le marché du financement de l'investissement de la Pme (calculé sur la base des flux annuels des financements garantis) est en progression constante." C'est du moins ce que relève la Caisse de garantie des crédits à l'investissement-PME (CGCI – Pme) dans son bilan 2014. "Il est passé de 9% en 2011 à 11% en 2014", précise la caisse qui prévoit atteindre un taux de pénétration d'environ 12% en 2015. "Un taux qu'on peut estimer encore faible", reconnaît la CGCI-Pme, par rapport au volume des financements à moyen terme octroyés par les banques aux petites et moyennes entreprises (Pme). "Cela témoigne des efforts de coordination et de concertation à faire entre tous les partenaires en charge du développement de la PME pour mener une offensive plus soutenue pour créer les conditions de l'environnement favorables à la relance de la demande en financement de l'investissement PME dans notre pays", souligne la CGCI. Sur le plan opérationnel, la CGCI relève une croissance du volume des flux annuels d'activité, en 2014, de l'ordre de 8% par rapport à 2013, "soit 248 projets d'investissements Pme dont le financement a bénéficié d'une couverture de la caisse". Sous l'angle financier, le volume des crédits a également progressé de 31,7% passant de 19,509 milliards de dinars en 2003 à 24,151 milliards de dinars en 2014. Pour ce qui est de la consistance du portefeuille des garanties enregistrées à fin 2014, il est de 671, alors que le nombre total des garanties octroyées depuis la mise en activité du dispositif, en 2008, est de 1 326 sur 2 105 dossiers reçus et traités. Le bilan de la CGCI évoque 427 garanties annulées, 197 garanties expirées et 31 dossiers sinistrés. "En dépit de la croissance de la production enregistrée en 2014 (+8%) et malgré la levée de diverses contraintes qui pesaient sur l'acte de financement de l'investissement Pme, le recours à la garantie financière demeure encore insuffisant", souligne la CGCI. "Le constat établi par les banques, à ce sujet, fait ressortir une faiblesse des flux annuels de projets d'investissement présentant une pertinence économique et financière avérée, déposés auprès des agences", ajoute la CGCI. La caisse a inauguré, en 2011, une nouvelle phase de diversification de son offre suite à la décision des pouvoirs publics de lui déléguer la gestion d'un fonds de garantie dédié à la couverture des financements agricoles, dénommé Fonds de garantie agricole (FGA) d'un montant de 20 milliards de dinars. En deux ans d'activité (2013-2014), le FGA/CGCI a permis à la Badr de financer plus de 18 800 dossiers du secteur agricole. "Ces opérations représentent pour la seule année 2014 un encours de crédits garantis de 11 milliards de dinars", indique la CGCI. La caisse annonce un programme de redéploiement régional de son activité qui s'inscrit dans le cadre d'une politique de rapprochement de ses services au plus près des réseaux bancaires et des principaux pôles traditionnels d'investissement pme. M. R.