L'auteur du crime qui a coûté la vie au colonel Rachid, responsable du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) à Tizi Ouzou, a été jugé hier à huis clos par le tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou pour homicide volontaire avec préméditation. Au banc des accusés, A. N., femme médecin de profession, qui a poignardé le 23 juin 2002 à Tizi Ouzou l'officier militaire, alors qu'il se trouvait chez lui. Selon l'enquête déjà établie, l'accusée entretenait des relations avec l'officier avant qu'elle ne se retourne contre lui sous prétexte qu'elle l'aurait menacée de dénonciation. Appelée à la barre, elle a reconnu les faits. “Il m'a invitée chez lui. Il voulait abuser de moi. Je l'ai poignardé pour me défendre sans l'intention de le tuer. Il me faisait subir des sévices et exerçait un chantage ignoble sur moi et mon mari”, dira-t-elle. Se basant sur le rapport d'autopsie qui a relevé 32 coups de couteau sur le corps de la victime, le procureur de la République a qualifié ce crime de crapuleux avant de requérir la peine capitale. Pour les avocats, leur cliente n'avait pas l'intention de tuer. “Elle n'a fait que se défendre pour échapper à son harceleur”, plaidera en substance son avocat. En début de soirée, le verdict n'était pas encore connu. B. T.