Dans le cadre d'une série de rencontres avec les citoyens destinées à expliquer l'initiative du parti pour la tenue d'une conférence nationale du consensus, trois cadres du Front des forces socialistes (FFS) ont animé, hier, une conférence à la maison de jeunes de Souk El-Tenine, sous le thème "Reconstruction du consensus national". Yahia Boukelal, coordinateur de la commission administrative fédérale (CAF), Rachid Chabati, secrétaire national du suivi des fédérations, et Chafaâ Bouaïche, secrétaire national chargé des relations avec les partis, se sont ainsi étalés, devant une assistance nombreuse, sur les contours de l'initiative du parti. C'est Yahia Boukelal qui donnera le la en convoquant l'histoire pour expliquer que la démarche du FFS n'est pas nouvelle. Selon lui, le plus vieux parti d'opposition a toujours proposé des solutions de sortie de crise. Il en veut pour preuve l'initiative d'Ali Mecili en 1979, la rencontre avec le MDA d'Ahmed Ben Bella en 1985, les appels à la réconciliation nationale au début des années 1990, le contrat de Rome en 1995 et le mémorandum remis aux généraux en 1998. Pour l'initiative du consensus national, M. Boukelal rappellera qu'elle a vu le jour lors du 5e congrès du parti. À ceux qui ont des doutes sur l'issue de cette démarche, l'orateur estimera qu'elle "est déjà une réussite du fait qu'elle a permis de réanimer la scène politique". Selon lui, l'initiative a besoin de temps. S'agissant des partis qui ont affiché des appréhensions, le conférencier expliquera que cela "est légitime". "C'est une feuille qu'on remplira ensemble", a-t-il tenu à souligner. Lui succédant, Rachid Chabati a expliqué qu'à travers la démarche du consensus, "le FFS a voulu remettre du mouvement dans la société". Tout en décochant des flèches à ceux qui s'opposent à la démarche du parti, lesquels, selon lui, tentent de "se donner une légitimité", il soulignera que les conditions posées par des partis rencontrés par le FFS "sont légitimes". Pour sa part, Chafaâ Bouaïche, tout en rappelant que le FFS "ira à la conférence nationale du consensus avec tous les Algériens, sans exception", expliquera la nécessité d'aller vers la reconstruction du consensus national. Selon lui, "le FFS a le mérite d'apaiser les relations avec les partis", considérant que le changement doit être pacifique dans la continuité des institutions. "Il y a nécessité de renforcer les institutions", a-t-il expliqué. Pour M. Bouaïche, même si la démarche subit des attaques, le plus important est de la faire aboutir. "Nous allons continuer à rencontrer les partis et nous allons continuer à discuter", a-t-il tenu à préciser. Sur la date de la tenue de la conférence les 23 et 24 février prochains, le parlementaire du FFS précisera que c'est juste une proposition du parti. Il déplorera, par ailleurs, le silence des médias étrangers sur l'initiative du parti. "Parce qu'elle ne les intéresse pas", a-t-il expliqué. H. K