Pour le président du parti Ahd 54, ni l'initiative du Front des forces socialistes (FFS) qui appelle à une conférence du consensus national ni celle de l'opposition (CNLTD) ne sont à même de sortir le pays du gouffre dont il se trouve actuellement. C'est ce que Fawi Rebaïne a affirmé hier lors d'une rencontre organisé au niveau de la salle de délibérations de l'APC d'Akbou, à l'initiative de l'Organisation nationale des enfants de chouhada (Onec), section d'Akbou. «Je n'ai pas rejoint l'initiative de la CNLTD, car je ne peux pas m'asseoir à la même table avec des anciens ministres qui ont servi, autrefois, ce pouvoir. Concernant le FFS, il ne peut pas être mon intermédiaire pour dialoguer avec le pouvoir», a-t-il martelé. Abondant dans le même sens, le président de Ahd 54 a évoqué son initiative lancée en 2011, lorsqu'il a appelé «à un pacte social contenant trois volets : politique, social et économique». Par ailleurs, le candidat malheureux à l'élection présidentielle d'avril 2014 s'est violemment attaqué aux harkis. «Ce sont les harkis et leurs fils qui occupent des postes très importants dans les institutions de l'Etat, alors que les véritables nationalistes ont été écartés», a-t-il déclaré. Fawzi Rebaïne a appelé, dans ce sillage, à «l'élargissement de l'article 73 de la Constitution interdisant aux harkis et à leurs fils de se présenter aux élections présidentielles, à d'autres structures, comme le Sénat et l'APN». Abordant la question des archives de la guerre d'Indépendance et de l'écriture de l'Histoire, ce responsable politique a appelé à une «écriture objective et responsable de l'histoire de la Révolution, loin des vaines polémiques». Pour lui, les décideurs veulent garder en secret les archives de la Révolution, «car ils craignent la vérité». Notons, par ailleurs, que le FFS a organisé hier une rencontre avec la population de la daïra de Souk El Tenine, au niveau de la maison de jeunes de la localité, pour leur expliquer son initiative du consensus national, dont une conférence nationale est prévue le 24 février. La rencontre a été animée par les parlementaires Yahia Boukelal, Chafaâ Bouiche, Rachid Chabati et le sénateur Brahim Meziani.