Les travaux de la 25e session du Conseil national économique et social (Cnes) ont pris fin hier. Dans la matinée, les conseillers ont examiné le 5e rapport national sur le développement humain. Le document estime qu'un grand nombre des Objectifs du millénaire pour le développement humain (OMD) a été réalisé par l'Algérie. Le rapport relève qu'en matière de pauvreté, l'objectif de l'Algérie de réduire de moitié la pauvreté extrême, entre 1990 et 2015, a été atteint en 2000. “La proportion de la population disposant de moins de 1 dollar par jour est passée de 1,9% en 1988 à 0,8% en 2000”, note-t-il. Le texte souligne également la baisse remarquable du taux de mortalité maternelle, la réduction de la mortalité infantile, l'amélioration de l'espérance de vie à la naissance et l'amélioration du taux de scolarisation. Des préoccupations ont été tout de même soulevées. Il s'agit de l'augmentation de la proportion d'enfants accusant une insuffisance pondérale, qui est passée de 9,2% en 1992 à 10,4% en 2002. Le Cnes juge “anormalement élevés” la déperdition scolaire et les redoublements dans les paliers de l'enseignement obligatoire. Les conseillers du Cnes reconnaissent dans leur majorité les progrès accomplis dans la lutte contre la pauvreté. Seulement ces progrès, selon eux, ne doivent pas “masquer la persistance de nombreuses poches de pauvreté extrême dans de nombreuses régions”. Mais en termes de pouvoir d'achat, celui-ci n'a pas vraiment évolué, souligne M. Azzi de la fédération nationale des travailleurs retraités. Il est vrai, reconnaît-il, que le Snmg est passé de 1 000 dinars en 1990 à 10 000 dinars actuellement. Seulement, les prix des produits ont évolué de la même manière et parfois plus. “La baguette de pain coûtait 1 DA en 1990 et coûte 10 DA aujourd'hui”, précise-t-il pour illustrer ses propos. Les conseillers du Cnes regrettent la dominance de l'IRG sur le salaire dans la fiscalité ordinaire. Pour eux, c'est le résultat de “l'incapacité à instaurer un système fiscal plus juste qui permettrait d'imposer les fortunes”. La part de l'IRG sur les salaires a été de 50,6%. Elle a gagné 9 points de pourcentage sur le total des impôts directs depuis 2000. M. R.