Deuxième chapitre : Une autre chance : Résumé : Dalila le trouvait beau et égoïste. Elle ne comprenait pas comment leur histoire pouvait avoir tenu aussi longtemps s'il n'était pas sincère avec Maria. Yahia veut bien être son ami, sans plus. Maria était prête à l'accepter, espérant que le feu qui avait brûlé dix longues années puisse se rallumer un jour... Maria n'arrivait pas y croire. Le fait de l'avoir retrouvé ce soir, puis surtout elle n'en revenait pas quand elle entendit Souad proposer une rencontre pour le lendemain. Yahia avait accepté. Il se retira chez lui quelques minutes plus tard, prétextant être fatigué. Il la laissa pensive et, dans le fond, très peinée par son subit départ. Peut-être regrettait-il d'avoir accepté ? Le reste de la soirée se passa un peu plus calmement. Les invités commençaient à partir. Vers vingt-trois heures, il ne restait que les deux familles. Maria était toujours pensive quand elle et Dalila rentrèrent pour mettre un peu d'ordre, Riad les rejoignit pour remettre les meubles à leur place. - Maria a réussi à accrocher Yahia, fit-il remarquer à Dalila quand il fut seul avec sa sœur. Apparemment, elle s'intéresse beaucoup à lui ! - Ils se connaissent depuis dix ans, lui apprit-elle pour qu'il ne se fasse pas de fausses idées sur son amie. C'est par miracle qu'ils se sont retrouvés ce soir ! Ils ont rompu il y a quelques jours ! - Souad m'a dit qu'elle leur a donné rendez-vous, poursuivit Riad. Je pensais que c'était pour leur permettre de mieux se connaître ! - Non, mais sûrement pour qu'ils se retrouvent avec de meilleurs sentiments, émit Dalila qui espérait de tout cœur que cela puisse de nouveau marcher pour eux. Dix années de sacrifices... Riad, on ne peut pas renoncer à l'unique amour de sa vie sans s'être battue. Et n'oublie pas qu'elle n'a plus de famille ! Dalila ne put continuer. Son amie venait d'entrer dans la chambre. - Aide-moi à faire les lits ! Riad n'y connaît rien ! à part les défaire ! Elles ne prirent pas beaucoup de temps. Elles se trouvaient dans le salon quand il les rejoignit avec ses parents et deux vieilles tantes. On ne se coucha pas tout de suite. On parla de la fête qu'il faudrait préparer avant la fin de l'année prochaine, où vivraient les mariés, car ici c'était exigu. Il y avait deux chambres et où mettre Dalila... - D'ici là, je me marierai, les rassura-t-elle. Maria et moi allons certainement tomber sur des fils de bonne famille... Tout comme Souad a su en dénicher un ! Une lueur de fierté passa dans les yeux de ses parents. Tous le souhaitèrent. Maria avait trouvé celui qui aurait pu être un bon mari pour elle. Comme Yahia refusait, autant ne pas se faire d'illusions et se contenter de l'amitié qu'il daignerait lui accorder de par l'avenir. En attendant... Les parents et les tantes de Dalila s'étaient couchés depuis longtemps quand Dalila et elle décidèrent de faire comme eux. Elles avaient arrangé les canapés en lit. Mais une fois sous les draps, elles continuèrent à discuter sur cette semaine très décisive. - Comment vais-je me comporter demain ? - Sois toi-même, lui dit Dalila. Je sais que cela ne sera pas facile... Mais peut-être que tu réussiras à regagner son cœur ? - Je doute, murmura l'amie. Il doit être sur ses gardes... Je voudrais autre chose que de l'amitié ! Son amour... Si possible, sa vie ! - Et s'il refuse toujours ?, émit Dalila. - Si possible avoir un enfant de lui ! - Tu es folle Maria ! Oublie cette idée ! Elle haussa les épaules, indifférente devant l'air scandalisé de son amie. Cette idée qui avait traversé son esprit s'était maintenant ancrée en son cœur. Cela la réconforterait dans la solitude qui s'installera dans sa vie, quand Yahia décidera de rompre toute relation avec elle. Sans pouvoir se l'expliquer, à l'idée d'avoir un bébé de lui, elle se sentit déjà moins seule... (À suivre) A. K.