Les habitants du village de Tagma dans la commune d'Oued-Ghir ont procédé, hier, à la fermeture du siège de leur APC pour "contester la décision de démolition de leurs habitations" par le maire. Ce sont environ 200 personnes, selon l'un des contestataires, qui ont été sommées par le président de l'APC de leur commune, de quitter leurs maisons pour procéder à leur démolition. Motif invoqué : "Il s'agit de constructions illicites sur des terrains de la commune." Il se trouve, a-t-on rétorqué, que "certains d'entre nous ont construit leurs maisons il y a plus de cinq, dix, voire vingt ans. Après toutes ces années, le maire vient démolir nos habitations au lieu de nous régulariser", ajoute notre interlocuteur. Pour le président de l'APC, intervenant sur les ondes de la radio locale, ce sont des squatteurs de terrains de la commune. "Expliquez-moi une chose. Certains propriétaires terriens avec acte qui ont été expropriés dans le cadre du projet de la pénétrante, n'ont pas réagi. Ceux-là, qui sont des squatteurs et qui ont acheté des terrains sans acte et à un prix dérisoire : 1 500 DA le mètre carré, réclament leur régularisation", s'est interrogé l'édile local avant de jurer par Dieu qu'il ne reviendra pas sur sa décision. L. O.