Deuxième chapitre : Une autre chance : Résumé : Yahia tenait à rester son ami. Il ne voulait pas d'adieux. Mais Maria avait eu sa dose de souffrance. Elle acceptait le fait qu'ils ne seront pas ensemble. Elle espérait que ces derniers jours passés ensemble allaient lui permettre de ne pas se retrouver seule. L'unique refuge de Maria fut le travail, et elle y consacra toute son énergie. Par chance, Yahia ne reprit pas tout de suite. Mais bien qu'acharnée au travail, malgré son absence, il n'était pas facile de l'oublier. Mais n'avait-il pas été le seul être à avoir tant compté pour elle ? Au point où elle avait sacrifié dix années de sa jeunesse et maintenant d'autres valeurs et d'autres principes lesquels certaines y laisseraient leur vie si elles n'avaient pas été reniées. Maria ne donna aucun signe de vie à Dalila et à Souad au point où ces dernières s'inquiétèrent à son sujet. -Je ne l'ai pas revue depuis vos fiançailles, dit Dalila à Souad. Mais ce n'est pas ton cas. Vous aviez rendez-vous, je crois ? Souad avait été très embarrassée à cette question. Ce n'était pas la première fois qu'elle la lui posait, et Souad décide de lui dire la vérité. -Moi et Riad sommes allés nous promener au lieu d'aller au rendez-vous..., comme ils se connaissaient, on s'est dit avoir bien fait ! -Tu sais que, depuis, Maria ne donne plus signe de vie ? Que personne ne répond au téléphone... Dalila s'était tue à l'entrée de son frère Riad dans le salon. Souad lui rapporta le sujet de leur discussion. Il la rassura. -Yahia vient juste de revenir d'Espagne... Il y est allé avec Maria pour une semaine ! Dalila sauta presque de joie. -Ils se sont retrouvés, Dieu merci ! s'écria-t-elle, très heureuse pour son amie. Elle ne mérite pas de souffrir. -Hélas, c'était un voyage pour se séparer sans rancune, lui apprit Riad. C'était elle qui a insisté... et il n'a pas pu le lui refuser ! -Oh non ! Je comprends pourquoi elle ne donne plus signe de vie... Pourquoi elle ne répond plus au téléphone, murmura Dalila en se dirigeant vers sa chambre pour s'habiller. Je vais aller la voir ! Pauvre Maria... Dire que je suis son amie et qu'elle souffre seule ! À quoi sert l'amitié si on ne se soutient pas ! Dalila ne prit pas plus d'un quart d'heure pour troquer sa robe d'intérieur contre un ensemble et partir. Elle fut bien déçue de ne pas la trouver chez elle. Peut-être avait-elle reprit son travail ? Elle se rendait jusqu'au siège de Sonelgaz où elle trouva Maria très affairée. Elle avait un peu maigri. Elle avait des cernes sous ses yeux. Elle n'était vraiment pas belle à voir. Quand elle vit Dalila, elle haussa les sourcils de surprise. -Quel bon vent t'amène mon ange ? Ce terme lui fit très mal parce qu'elle connaissait trop bien Maria durant leur jeunesse. Quand elle employait des termes, c'était qu'elle souffrait beaucoup, à un point inimaginable. C'était sa nature. Quand elle était blessée, elle se soignait et elle devenait plus douce avec son entourage. -Où étais-tu passée ? l'interrogea Dalila. Tu ne peux pas savoir combien j'étais inquiète ! -Il ne fallait pas mon cœur, murmura son amie en évitant son regard, comme pour lui dissimuler ses yeux larmoyants. Tu vois, je vais bien... Et puis la vie continue ! -Mais toi et Yahia ? Ce voyage en Espagne ? Dalila se tut, ne pouvant en ajouter plus, craignant de blesser involontairement son amie. Maria eut le courage de la regarder cette fois. La voix étranglée par la peine, elle murmura : -C'est fini Dalila... Et pour de bon ! Là, elle éclata en sanglots et s'appuya sur son épaule. Comment faire quand elle savait que demain il reprendrait son poste ? Si elle ne partait pas, elle souffrirait encore plus. Il fallait maintenant passer à l'acte. (À suivre) A. K.