Quelque 200 femmes défileront en haïk, aujourd'hui, à partir de la place Magenta au centre-ville d'Oran, pour promouvoir et réhabiliter cette tenue vestimentaire, en voie de disparition. À ce titre, Tessia Farah, initiatrice de cette action, coïncidant avec la célébration de la Journée internationale de la femme, a indiqué à l'APS que cette action symbolique ambitionne de mettre à l'honneur cet habit traditionnel algérien pour lui redonner sa valeur véritable et le faire découvrir aux générations futures. "Une telle initiative se veut un hommage au haïk qui conférait une certaine élégance et une allure particulière à celles qui le portaient", a ajouté la même initiatrice. "À la veille de la Journée mondiale de la femme, nous voulons redonner à cette tenue, considérée symbole de la féminité et de la pudeur, sa vraie valeur et tenter de protéger ce patrimoine culturel algérien contre l'oubli." Le haïk, cette longue pièce d'étoffe blanche, de laine ou de soie ou d'un mélange des deux, est porté par la femme à l'extérieur de son foyer. Outre sa fonction purement vestimentaire, le haïk a été, durant la colonisation, un moyen de résistance et de lutte contre le processus de déculturation et de désintégration des fondements de la société algérienne. Prisé par les femmes, le haïk qui est resté la tenue vestimentaire féminine par excellence, a connu son apogée dans les années 1970/80, avant que des tenues étrangères n'ayant aucune relation avec la société et la culture algériennes ne fassent leur apparition et soient adoptées par les femmes.