En plus de l'Etalon d'argent, deuxième distinction du festival après l'étalon d'or, Fadhma n'Soumer a également reçu le prix du meilleur scénario, celui du meilleur montage ainsi que le prix du meilleur son, portant à quatre le nombre total des prix de cette fiction. Le réalisateur algérien Belkacem Hadjadj a reçu, samedi soir à Ouagadougou (Burkina Faso), l'Etalon d'argent de la Yennenga du 24e Festival panafricain du cinéma d'Ouagadougou (Fespaco) pour Fadhma n'Soumer, une œuvre qui a été distinguée par quatre fois à ce festival. En plus de l'Etalon d'argent, deuxième distinction du festival après l'Etalon d'or, Fadhma n'Soumer, consacrée à la figure de l'héroïne populaire de la résistance en Kabylie durant les premières décennies de la colonisation française, a également reçu le prix du meilleur scénario, celui du meilleur montage ainsi que le prix du meilleur son, portant à quatre le nombre total des prix de cette fiction. Pour rappel, ce long métrage de fiction, dont le scénario a été cosigné par Belkacem Hadjadj et Marcel Beaulieu, s'intéresse au parcours de Fadhma n'Soumer mais aussi à celui de Chérif Boubaghla. Deux destins hors du commun façonnés par l'histoire. Le film a été coproduit par l'Aarc (Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), le Centre national des études et recherches sur l'histoire du mouvement national et sur la révolution du 1er Novembre 1954 et la société de production Machahou, avec le soutien des ministères de la Culture et des Moudjahidine. Incarné par une pléiade de comédiens, notamment Laëtitia Eido qui a campé le rôle de Fadhma n'Soumer, et Assad Bouab celui de Boubaghla, le film s'ouvre sur la deuxième moitié de la décennie 1840 où la Kabylie reste un territoire à conquérir pour l'armée coloniale. Fadhma rejoint son frère à Soumer après l'échec de son mariage, et c'est là que son histoire commence, que sa vie se confondra avec la légende. Lors de la cérémonie de remise des prix de ce Fespaco, l'Etalon d'or de la Yennenga est revenu au réalisateur marocain Hicham Ayouch pour son film Fièvres, alors que l'Etalon de bronze a été attribué au cinéaste burkinabé Sékou Traoré pour L'œil du cyclone. Dans la catégorie du court métrage, les Poulains d'or, d'argent et de bronze sont revenus respectivement à De l'eau et du sang, de Abdelilah Eljaouhary (Maroc), à Madame Esther, de Luck Razanajoana (Madagascar) et à Zakaria de Leyla Bouzid (Tunisie). Dans la section documentaire où concourait Nessima Guessoum avec son film 10949 femmes, le jury a distingué dans l'ordre Miners Shot Down, de Rehad Desai (Afrique du Sud), Devoir de mémoire, de Mahmadou Cissé (Mali) et Tango Negro, les origines africaines du tango, de Dom Pedro (Angola). L'Algérie a participé à la compétition du festival avec les films Fadhma n'Soumer, de Belkacem Hadjadj, J'ai 50 ans, de Djamel Azizi (section long métrage), Derniers recours, de Mahi Bena (section court métrage), et 10949 femmes, de Nassima Guessoum (section documentaire). Inauguré le 28 février dernier, le 24e Fespaco qui s'est déroulé dans un contexte politique particulier, quatre mois après le soulèvement populaire au Burkina Faso qui a conduit à la chute du régime de Blaise Compaoré, a pris fin samedi soir. R. C./ APS