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Louisa Hanoune en apesanteur politique ?
Elle interpelle publiquement Saïd Bouteflika
Publié dans Liberté le 15 - 03 - 2015

Louisa Hanoune, qui a déjà maille à partir avec le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, et le président du FCE, Ali Haddad, ose le reproche public à Saïd Bouteflika.
De proche en proche, la perspective de la redéfinition des équilibres au sommet de l'Etat aidant certainement la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a fini par rompre avec sa sempiternelle allusion lorsqu'il lui tient d'aborder des questions politiques épineuses. Elle s'est, en effet, départie pour la première fois de la prudence coutumière pour citer nommément Saïd Bouteflika, conseiller spécial et frère cadet du président de la République, comme portant une responsabilité dans "la dérive
politique et économique".
Le fait est d'autant plus remarquable que la patronne du Parti des travailleurs a, jusqu'ici, toujours pris le soin méticuleux de mettre le chef de l'Etat et sa fratrie hors de portée de sa diatribe. Au plus fort de ses attaques contre les deux anciens ministres de l'Energie et de l'Industrie et de la Promotion des investissements, respectivement Chakib Khelil et Abdelhamid Temmar, Louisa Hanoune, on s'en souvient, se tortillait dans cet exercice de funambule qui consiste à accabler deux membres de l'Exécutif tout en préservant celui qui les a nommés, en l'occurrence le président Bouteflika, dont ces derniers sont, de surcroît, réputés être très proches. Ce n'est guère le cas à présent, puisque Louisa Hanoune, qui a déjà maille à partir avec le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, et avec le président du FCE, Ali Haddad, ose le reproche public à Saïd Bouteflika. "L'histoire jugera Saïd Bouteflika, conseiller spécial et frère du président de la République, s'il n'intervient pas pour mettre fin à la dérive politique et économique. Car au vu de sa fonction de conseiller et de frère du Président, il sait au nom de qui agissent certains...", a-t-elle clamé, jeudi, dans son propos liminaire à la réunion du bureau politique de son parti. Nul doute que la secrétaire générale du Parti des travailleurs qui, depuis quelque temps, se plaît à s'illustrer dans un rôle de sentinelle économique et de vigile politique, a raison de croire en la capacité d'influence de Saïd Bouteflika sur la décision présidentielle. Seulement, l'interpellation de jeudi est éligible à d'autres lectures. Celle qui se rapporterait à une interférence de Saïd Bouteflika dans la fonction présidentielle ne manquerait pas de pertinence, surtout dans les circonstances actuelles de l'exercice du pouvoir par Abdelaziz Bouteflika.
Il va falloir percer le secret de cette sortie surprenante de Louisa Hanoune dont l'audace, ce coup-ci, a de quoi rendre jaloux les plus téméraires d'entre les opposants politiques qui mettaient l'accent sur la nuance quand ils évoquaient le rôle véritable du frère cadet du Président dans l'équation complexe du pouvoir. En faisant porter à Saïd Bouteflika la responsabilité historique de ce qui survient comme dérive politique et économique dans le pays, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, outre qu'elle l'extrait de l'ombre, lui reconnaît, d'une certaine façon, une implication dans l'accomplissement de la charge présidentielle.
La lecture est autorisée. Aurait-elle alors commis une imprudence politique, aux yeux évidemment du Président Bouteflika ? Assurément, tant est que l'interpellation non seulement renforce le doute sur la capacité du chef de l'Etat à assumer pleinement ses charges, mais aussi expose son cadet. Car l'interpellation en question suggère que Bouteflika n'est pas suffisamment lucide pour savoir tout ce qui se fait en son nom. Pour rappel, outre le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, Louisa Hanoune a en ligne de mire le président du FCE, Ali Haddad, mais aussi le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb. Or, il se trouve que ce trio forme le cercle concentrique le plus proche de Saïd Bouteflika. Par déduction logique, on comprendrait vite que Louisa Hanoune est en situation d'apesanteur politique, les évolutions l'ayant éloignée de la présidence de la République. Serait-elle déjà soumise à de nouvelles aimantations ?
S. A. I.


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