Le Front des forces socialistes, dont le secrétariat national s'est réuni, avant-hier, en session ordinaire, assimile la privatisation des entreprises publiques à “un bradage irresponsable et sans discernement de l'économie nationale”. "La privatisation, considère-t-il, signifie le transfert de propriété d'un patrimoine public entre les mains de quelques personnes et, donc requiert une totale transparence, la consultation et l'adhésion des travailleurs directement concernés et de leur représentation syndicale, ainsi que de l'ensemble de la population propriétaire de ce patrimoine". Le FFS craint que "l'orientation ultralibérale du régime" ne "menace la souveraineté du pays et ses intérêts les plus vitaux". Dans une déclaration rendue publique hier, son secrétariat rappelle que les "privatisations ne peuvent concerner les secteurs stratégiques protégés par la Constitution, et que toute cession du patrimoine national à des étrangers ne doit, en aucun cas, aboutir à un contrôle extérieur de la production nationale, ni à une dépendance technologique et financière du pays". Selon le FFS, la politique économique du gouvernement, qualifiée de "moyen et non une fin en soi", n'est pas clairement définie et n'est pas approuvée par des institutions démocratiquement élues ou représentant les intérêts légitimes de la population. Il invite ses militants et l'ensemble des syndicalistes à s'organiser au sein des entreprises afin de défendre leurs acquis. L. B.