Le Front des forces socialistes (FFS) a, dans un communiqué rendu public hier, brossé un sombre tableau du monde du travail. Rendant hommage aux travailleurs victimes de la répression et de la hogra, le FFS a exhorté les travailleurs algériens à « s'organiser dans des syndicats autonomes » afin de présenter une « alternative démocratique et sociale à la catastrophe nationale ». Le parti de Hocine Aït Ahmed a mis en garde le pouvoir contre l'utilisation systématique de la force face aux revendications légitimes des travailleurs. « La preuve en est la répression qui s'abat quotidiennement sur les syndicalistes, les cabales judiciaires contre les animateurs sociaux et le refus entêté et arbitraire de reconnaître les syndicats autonomes », a-t-il indiqué. Selon le FFS, le 1er Mai de cette année est célébré dans un climat d'angoisse et d'incertitude : « Menacés de licenciement, victimes des harcèlements judiciaires, interdits d'expression et subissant les affres de la politique ultralibérale du pouvoir, les travailleurs algériens vivent dans des conditions sociales intenables. » Il estime que les plans de relance économique et les promesses électoralistes du chef de l'Etat ne peuvent cacher cette réalité. Abordant la politique économique du gouvernement, le FFS a dénoncé « la privatisation systématique du secteur public qui se traduit par un bradage irresponsable et sans discernement de l'économie nationale ». La privatisation ne bénéficie, selon lui, qu'aux « rentiers du système ». « Tout transfert de patrimoine public et dans l'illégalité à des personnes privées, nationales ou étrangères n'est pas à l'abri d'un dépôt de plaintes de citoyens algériens et de poursuites pénales », a-t-il mis en garde.