Près d'une centaine de travailleurs de l'entreprise Sampo-CMA (ex-Sonacome) de fabrication de moissonneuses-batteuses ont bloqué, ce jeudi, l'accès aux ateliers de l'entreprise pour exiger la réintégration de leur collègue, ayant cinq ans d'ancienneté en qualité de contractuel et qui a fait l'objet "d'un licenciement arbitraire", ont déclaré les travailleurs protestataires à notre arrivée sur les lieux. Ces derniers, non syndiqués, ont entamé une grève d'une journée ponctuée d'un sit-in en accrochant des banderoles au grillage de l'entrée principale de l'entreprise sur lesquelles on dénonçait "la hogra". Selon une plateforme de revendications qui nous a été remise, il est fait état de la création d'une section syndicale de l'entreprise, la revalorisation de leurs salaires, la confirmation et la titularisation des travailleurs dans leurs postes respectifs et la réintégration des travailleurs abusivement licenciés ou suspendus. Pour sa part, M. Arichi, directeur financier, qui assure l'intérim du DG de l'entreprise Sampo-CMA, a indiqué, pour sa part, que "c'est l'administration qui réclame la création d'une section syndicale de l'entreprise. D'ailleurs, j'ai réitéré ce matin notre demande au secrétaire général de l'union de wilaya UGTA pour l'installation dans les plus brefs délais d'une section syndicale. Concernant l'augmentation des salaires, c'est une revendication qui relève des prérogatives du Groupe mécanique et qui est actuellement en négociation pour une nouvelle grille des salaires." Et d'ajouter que "pour ce qui est de la titularisation des travailleurs contractuels, nous avons procédé à une opération de confirmation des travailleurs et des cadres administratifs et techniques selon les fiches d'évaluation réalisées par leurs responsables respectifs." Quant au cas du travailleur licencié, il précisera qu'"il s'agit d'une fin de contrat et non d'un licenciement arbitraire. Donc, il y a la voie de recours, et en tant qu'administration, on est là pour régler tous les problèmes des travailleurs", conclut-il. A. B.