Ils sont des milliers issus des différentes facultés à avoir déposé leur dossier à la DAS pour bénéficier du dispositif d'emploi dans l'une des entreprises ou administrations offrant des postes de travail. Depuis le mois de juin 2014, les nouveaux postulants à un emploi font des allées et venues vaines aux bureaux de la DAS où on leur promet qu'ils seront servis "dès que les postes budgétaires seront ouverts". Ils ont attendu la signature de la loi de finances 2015, au mois de mars. Toujours rien. Pourtant, ces jeunes sont tous détenteurs d'une promesse d'emploi signée par l'employeur. Aujourd'hui beaucoup sont lassés des promesses. Ne se sentant pas doués pour l'entrepreneuriat, certains passent des concours dans toutes les spécialités ouvertes ruinant leurs parents dans les déplacements à travers le pays et la constitution des dossiers, d'autres se recyclent dans de petits métiers, alors que d'autres font du porte à porte pour vendre des produits manufacturés, espérant un jour prochain voir la tutelle de la DAS "lâcher" les postes qui leur feront gagner la moitié du SMIG pour des tâches souvent éreintantes et sans aucune garantie d'être retenu parmi les élus à la titularisation. "9000 DA ce n'est pas énorme, ce n'est même pas en rapport avec la valeur de nos diplômes, mais cela nous permet de ne pas redevenir dépendants de nos parents comme au temps où on était lycéens", dira El-Hadi, un demandeur d'emploi qui chôme depuis sa sortie de l'université. De leur côté, selon certaines sources fiables, les services locaux de la DAS seraient débordés face à la demande qui dépasse l'offre. Ce système d'emploi, qui a fait ses preuves à ses débuts, arrive aujourd'hui à bout. Aussi ne faudrait-il pas penser à des réformes efficaces pour intégrer décemment dans le marché du travail cette masse importante de chômeurs diplômés, déversés chaque année par l'université et les grandes écoles ? H. L.