Les responsables du festival établi à Montréal ont décidé de rendre un hommage posthume à Assia Djebar et René Vautier, décédés au début de l'année en cours. À l'occasion de cette édition qui se déroulera du 29 avril au 3 mai, plus de 80 films seront projetés dans les salles. La 31e édition du Festival international de cinéma Vues d'Afrique sera dédiée à deux icônes de la littérature et du 7e art. Les responsables du festival établi à Montréal ont décidé, en effet, de rendre un hommage posthume à Assia Djebar et René Vautier, décédés au début de l'année en cours. À l'occasion de cette édition qui se déroulera du 29 avril au 3 mai, plus de 80 films seront projetés dans les salles. La soirée inaugurale, qui sera présentée sous l'égide de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), verra la projection du long métrage L'œil du cyclone du réalisateur burkinabé Sékou Traoré. L'œil du cyclone, une production de la cuvée 2015, met en scène les contradictions du continent africain en proie à la corruption et aux guerres. Le film raconte l'histoire d'un enfant soldat devenu chef de rebelles ; il sera accusé de crimes de guerre. Une avocate idéaliste prend alors la défense de l'enfant, dans l'espoir de faire triompher la justice. L'œil du cyclone a déjà été salué par la critique lors du dernier Fespaco. Très attendu, El-Djazaïr mon amour, un projet collectif de cinq courts métrages réalisés par des cinéastes québécois, explore l'Algérie, cinquante ans après son indépendance. Le projet, qui regroupe deux fictions et trois documentaires, aborde des thématiques éloignées de la brûlante actualité qui barre les manchettes des gazettes. La douceur de ses mains, de Michaël Pineault, est un retour aux sources chargé d'émotions non contenues. 1, 2, 3 Viva Algeria, réalisé par Yannick Nolin, fait revivre la fièvre du sport roi qui mobilise jeunes et moins jeunes dans un pays en crise, alors que Une idée pour demain, de Guillaume Fournier, révèle un plaidoyer pour l'espoir d'un lendemain meilleur. Pour sa part, Elias Djemil, après un exil de plus de 20 ans, retourne au pays natal et braque sa caméra sur des musiciens engagés pour donner naissance à un court métrage flamboyant intitulé Au rythme du temps. L'amour platonique avec ses revers et déchirements y est également représenté dans la réalisation de Samuel Matteau avec son film Karim et Hadjer. On le voit, El-Djazaïr mon amour contraste avec le pays qu'on retrouve dans les médias, notamment en Occident. Outre Montréal, les films du festival seront projetés dans les villes de Québec, Sherbrooke et Ottawa. Le jury sera présidé par Manuel Tradros qui sera secondé, entre autres, par notre compatriote Sara Nacer, directrice générale de la fondation Club Avenir. Lors de la dernière édition, c'est le film marocain C'est eux les chiens, de Hichem Lasri, qui a raflé la palme dans la catégorie long métrage, alors que dans la catégorie court métrage, c'est le film de l'Algérien Karim Moussaoui, Les Jours d'avant, qui a été primé. Y. A.