"Jusqu'à ce jour, aucune réponse ou information n'a été donnée pour répondre aux interrogations des souscripteurs", relèvent-ils dans une lettre adressée au ministre de l'Habitat. Le Collectif des souscripteurs au programme de logement promotionnel public (CSPLP) exprime une vive inquiétude quant aux conditions générales d'acquisition et de mise en œuvre de la formule LPP. "Les souscripteurs ont, depuis leur engagement dans cette formule, constaté une absence de communication de la part de l'Entreprise nationale de la promotion immobilière (Enpi) en termes d'informations sur les conditions d'acquisition des logements LPP", déplorent-ils lors d'une assemblée générale qu'ils ont tenue vendredi à Alger. Ils n'ont, selon eux, ménagé aucun effort pour "discuter avec les responsables de l'Enpi sur leur appréhension et incompréhension" concernant le prix final des logements, les financements du mode d'acquisition de ces logements et les critères d'affectation. "Jusqu'à ce jour, aucune réponse ou information n'a été donnée pour répondre aux interrogations des souscripteurs", relèvent-ils dans une lettre adressée au ministre de l'Habitat. L'existence d'un lobby contraignant la réalisation du programme LPP, que le ministre aurait évoquée lors de sa visite à Batna et reprise par la presse, a suscité une autre préoccupation au sein du collectif. Ce dernier souhaite ainsi lever le voile sur ce lobby, afin de faire échouer toute visée de nuire à la réalisation de ce programme. Les souscripteurs sont résolument convaincus que "seule la communication directe" entre eux et l'Enpi "est en mesure de mettre fin aux rumeurs et à toute tentative de semer le doute sur l'avenir du programme LPP", soulignent-ils. Néanmoins, les attributaires saluent la déclaration du ministre selon laquelle il "compte mener le programme LPP à bon port". Ils consolident aussi leur confiance "en son engagement à permettre à la classe moyenne algérienne d'acquérir un logement dans des conditions favorables au même titre que tous les souscripteurs des différentes formules". Ils ont démontré leur "engagement ferme" et leur confiance à la réussite de ce programme en ayant réglé déjà une première tranche de 500 000 DA et s'apprêtent à en régler une deuxième annoncée pour le mois d'avril courant. Les souscripteurs vivent, de ce fait, dans la crainte de "ne pas voir aboutir un projet de leur avenir et celui de leur famille par l'acquisition d'un logement dans des conditions équitables". D'où leur demande de connaître le prix définitif du logement LPP que le ménage aura à payer, car celui annoncé est, selon eux, hors de portée. Pis encore, les conditions de paiement par l'obligation du seul crédit bancaire à taux d'intérêt se "dressent en obstacle majeur devant les souscripteurs-clients, arrivant même à dissuader un bon nombre de postulants à poursuivre leur engagement dans ce programme", constatent-ils. Face à une telle situation, le CSPLP fait appel au ministre pour une révision à la baisse du prix annoncé et lever l'obligation du seul crédit bancaire comme moyen de paiement du logement LPP. "L'alternative du paiement direct par échelonnement sans intermédiation bancaire est l'une des propositions que le collectif met en avant", proposent-ils. L'autre souci soulevé concerne le standing des logements devant correspondre au prix final. Devant l'opportunité de la loi de finances complémentaire 2015, les souscripteurs sollicitent Abdelmadjid Tebboune, pour l'application de l'article 5 du décret exécutif n°14 /203, portant sur le prix final des logements. Le collectif souhaite également connaître la liste des sites des futurs logements LPP, leurs taux d'avancement, les critères d'affectation y afférents, ainsi que la possibilité de proposer leurs choix de sites par le mécanisme de fiches de vœux. B. K.