Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) renoue avec la grève. Lors d'un point de presse tenu, hier, à Alger, le secrétaire général du syndicat, Lyes Merabet, annonce le retour à la protestation. "Nous allons observer une journée de grève lundi accompagnée de rassemblements au niveau des Directions de santé de wilaya", a déclaré le syndicaliste. Il ajoute que cette action sera reconduite, la semaine prochaine, à savoir les 5 et 6 mai, avec un rassemblement au ministère de la Santé pour le deuxième jour. Le syndicat revient à la protestation, suite à la réunion du conseil national tenu le 11 avril afin d'évaluer l'état d'avancement des négociations avec le ministère de la Santé. Selon M. Merabet, devant la non-prise en charge de l'ensemble des points inscrits dans la plateforme de revendications, les adhérents ont voté le retour à la protestation. "Nous avons déposé le préavis de grève depuis près de 15 jours, nous n'avons aucune réponse de la tutelle. Même pas une réunion de conciliation", a regretté le syndicaliste. Ce dernier explique que le retour à la grève est motivé par l'attitude de la tutelle et son mutisme face à leurs revendications relatives, entre autres, à la promotion automatique des médecins qui cumulent 10 ans d'expérience ainsi que la prise en charge du dossier du statut particulier. Concernant la promotion automatique des médecins généralistes, pharmaciens et dentistes, le praticien rappelle que l'instruction de 2008, octroie aux médecins ayant 10 ans d'expérience le passage automatique à un grade supérieur. "Suite à notre appel à la grève, le ministère de la Santé annonce la tenue des concours d'accès aux grades, au lieu d'appeler aux réunions de conciliation", a dénoncé M. Merabet, tout en notant que le syndicat opte pour le boycott du dit concours. Pour le premier responsable du SNPSP, l'organisation du concours ne peut se faire sans l'assainissement, au préalable, de la situation des médecins bénéficiant de la promotion automatique, conformément à l'instruction n°968. "Outre la question de la promotion automatique, le concours ne peut se faire, sans l'assainissement de la question de la duplicité des diplômes et la classification sur la grille des salaires de la Fonction publique pour les dentistes et les pharmaciens", argumente Lyes Merabet. Le syndicat refuse, aussi, de participer au concours du fait que la tutelle a préparé l'examen sans discussion avec le partenaire social. L'autre revendication majeure du SNPSP concerne le statut particulier. Ainsi, le syndicat demande la réouverture du dossier comme cela s'est fait pour d'autres secteurs de la Fonction publique. D.S.