"Les candidats à l'examen du baccalauréat se trouvant dans la région d'In-Salah ne sont pas les seuls à avoir subi la perturbation des cours, mais la situation est encore plus déplorable dans d'autres wilayas", a déclaré, hier, Mme Nouria Benghebrit, ministre de l'Education nationale, lors d'une conférence de presse animée au siège de la wilaya de Batna, et ce, en réponse à une question relative à d'éventuelles dispositions prises par le ministère de l'Education à la suite des évènements qu'a vécus la région depuis des mois, afin de remédier au retard accusé dans les programmes scolaires pour les élèves d'In-Salah, notamment les candidats au bac 2015. En parlant des autres wilayas, Mme Benghebrit faisait allusion à la grève qui a duré un peu plus de deux mois, et qui a été largement suivie par les enseignants affiliés au Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste). Mme la ministre a déclaré que "nous avons proposé une régulation méthodologique des programmes aux inspecteurs de l'éducation. Et des séminaires ont été organisés dans ce sens. Un travail de coordination entre inspecteurs et enseignants a été établi". La régulation des cours consisterait, en fait, à donner l'essentiel de chaque cours sans s'attarder sur ce qui pourrait être considéré comme secondaire ou non pertinent. Mme Benghebrit a, par ailleurs, rassuré que les programmes seront finalisés avant l'examen du bac blanc. L'achèvement des programmes, faut-il le rappeler, avait suscité l'inquiétude des parents d'élèves et les candidats eux-mêmes, lesquels avaient espéré l'application de la "âtaba" (seuil des cours). Mesure en vigueur depuis sept ans et bannie par la ministre actuelle. En effet, Mme Nouria Benghebrit s'était engagée à rompre avec cette pratique consistant à limiter le nombre de leçons concernées par l'examen de fin d'études secondaires. Elle avait estimé dans de précédentes déclarations que le seuil des cours entraînait une "dévalorisation" du baccalauréat. Pour elle, l'annulation de la "âtaba" redonnerait sa crédibilité et sa valeur au baccalauréat. Lors de sa visite, la ministre de l'Education a, faut-il le souligner, inspecté plusieurs projets relevant de son secteur, à savoir la réalisation d'un lycée à Oued Tagga et de deux autres à Fesdis et Ouled Tchina, ainsi que d'un complexe scolaire et d'un lycée à Hamla 3, avant de se rendre à Aïn Touta et Seggana. L.M.