Les attentats perpétrés dimanche dans les villes saintes chiites irakiennes de Nadjaf et Kerbala ont fait un total de 66 morts, selon un dernier bilan établi hier. Le "dernier bilan à Nadjaf est de 52 morts et 142 blessés", a dit à la presse le gouverneur de Nadjaf (160 km au sud de Bagdad), Adnane Zorfi, alors qu'il était encore de 48 morts dimanche soir, quelques heures après un attentat à la voiture piégée. Le bilan de l'attentat suicide à la voiture piégée perpétré quelques heures plus tôt à Kerbala (110 km au sud de Bagdad) était inchangé lundi, à 14 morts et 57 blessés. M. Zorfi a affirmé l'existence "d'une connexion entre les deux attentats de Nadjaf et Kerbala", en attribuant la responsabilité "à des loyalistes du régime déchu (de Saddam Hussein) et des terroristes salafistes", référence à la mouvance radicale islamiste à laquelle se rattache le réseau terroriste Al-Qaïda d'Oussama Ben Laden. Ces attentats, les plus sanglants contre les chiites depuis ceux de mars 2004 qui ont fait plus de 170 morts à Kerbala et Bagdad, ont été commis près du mausolée de l'imam Ali (à Nadjaf) et de celui de l'imam Hussein (à Kerbala), deux des lieux les plus vénérés par la communauté chiite d'Irak et du monde.