La Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) s'est réunie, hier, au plus haut niveau. Intervenant au lendemain de la notification du refus d'autorisation de la conférence thématique "Le gaz de schiste et l'avenir énergétique en Algérie", la réunion s'est penchée, évidemment, apprend-on de source proche de la coordination, sur cette interdiction. Néanmoins, les chefs de parti et personnalités membres de la CLTD ont convenu, tout en dénonçant l'arbitraire politique opposé aux activités de la coordination, d'évaluer le cycle des conférences thématiques après l'organisation, mardi prochain, de la dernière conférence sous le thème de la transition démocratique. L'essentiel de la réunion d'hier a été consacré, ajoute notre source, à la préparation de la réunion de l'Isco, prévue pour demain jeudi et qui devrait arrêter la date du congrès de l'opposition. L'Isco, pour rappel, regroupe la CLTD et le Pôle des forces du changement (PFC). L'Isco milite pour une transition démocratique pacifique qui passerait par la mise en place, au préalable, d'une instance indépendante pour l'organisation des élections. Elle réclame ensuite une élection présidentielle anticipée. Le congrès de l'opposition, qu'elle prévoit de réunir en juin, se déroulera sur deux jours. À l'occasion, l'Isco dressera le bilan de ses activités et définira un nouveau programme d'action. L'Isco a résisté à toutes les manœuvres orchestrées à son encontre. L'engagement solidaire des membres et le consensus qu'ils ont réussi à maintenir ont, pour le moins, gêné le pouvoir qui ne parvient toujours pas à recueillir une large adhésion à son projet de révision de la Constitution. Le secrétaire général du FLN a fini par avouer publiquement que c'est le boycott des consultations autour de la Constitution menées en juin dernier par Ouyahia qui l'a retardé. S. A. I.