La wilaya de Mascara n'a pas enregistré de précipitations depuis le début de janvier jusqu'à la mi-mars. Une période dominée par la chaleur au moment où les récoltes avaient un besoin pressant d'eau. Si les tiges ont fait leur apparition à la surface, les grappes quant à elles sont demeurées vides de grains, ce qui décourage les agriculteurs qui s'attendent au pire. Pourtant, la deuxième moitié du mois de mars a été marquée par de très fortes précipitations mais ces eaux pluviales se sont avérées plus utiles à l'alimentation en eau potable, à l'arboriculture, au remplissage des barrages et au relèvement du niveau des nappes phréatiques qu'aux récoltes céréalières. Découragés, certains producteurs n'ont pas hésité à laisser pénétrer dans leurs champs leurs troupeaux, compensant ainsi l'absence de récoltes céréalières par la disponibilité des herbes. Pour Hadj Abdelkader, un agriculteur de la région, "en l'absence de pluies, j'ai eu recours à l'irrigation par aspersion afin de sauver les 4 hectares de blé que j'ai cultivés, car j'ai la chance de disposer d'un puits sur mes terres agricoles. Certes, ce sont des dépenses supplémentaires, mais mieux vaut cette option que la perte sèche". Si Ali, un attributaire d'une exploitation agricole individuelle, déclare, pour sa part : "J'ai labouré, ensemencé puis entretenu par un travail spécifique une superficie de deux hectares mais la volonté divine en a décidé autrement." A. B.