De nombreux diplômés, étudiants et enseignants en langue et culture amazighes ont protesté, hier, devant la Direction de l'éducation de Tizi Ouzou. Sur les affiches brandies par les manifestants, on pouvait lire : "Pour l'augmentation des postes", "pour la transcription latine de tamazight", "Le HCA a trahi notre langue", "Diplôme = poste"... Dans une déclaration signée par le comité du département de langue et culture amazighes de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, il est souligné que "dix-huit ans après son introduction dans le système éducatif algérien, la langue amazighe continue à subir des blocages en tous genres. Son enseignement, considéré comme facultatif malgré son statut de langue nationale, lui confère d'une manière paradoxale le statut d'une langue de seconde classe". Le nombre de postes budgétaires octroyé cette année encore pour l'enseignement de tamazight par le ministère de l'Education est au centre des revendications. "Comment ose-t-on parler de la prise en charge de tamazight et de sa généralisation quand on lui réserve un pourcentage de moins de 1% de postes budgétaires. Sur les 19 000 postes ouverts par le ministère de l'Education nationale, 209 postes seulement sont octroyés pour tamazight", écrivent les auteurs de la déclaration tout en exigeant de revoir à la hausse le nombre de postes pour tamazight, et ce, avant le 27 mai, date du concours de recrutement. K. T.