Le procès opposant le leader du mouvement du renouveau national (MRN), Abdellah Djaballah, au groupe des dissidents au nombre de douze est fixé finalement au 28 décembre prochain. Hier, au tribunal de Sidi M'hamed, les différents protagonistes représentés par leurs avocats respectifs se sont contentés, comme il est d'usage dans ce genre de procès, d'un “échange de dossiers” en présence du représentant du ministère de l'intérieur. Par bien des aspects, l'affaire qui oppose Abdellah Djaballah au groupe des dissidents, dont les chefs de file ne sont autres que les ténors de cette formation à l'image de Boulahia, vice-président de l'APN et ex-président du madjliss echoura, puisque désormais déchu de cette qualité par le conseil de discipline du parti, et Mohamed Djahid Younsi, député, ressemble à s'y méprendre à celle qui a secoué le FLN. La similitude est telle que c'est l'avocat Lâachab Mahfoud, celui-là même qui avait plaidé dans l'affaire du FLN, qui représente aujourd'hui les "redresseurs" du MRN. Un peu à l'image de ce qui a motivé ceux de l'ex-parti unique, les dissidents n'entendent rien de plus que “d'étouffer”, via la justice, l'ex-candidat malheureux à l'élection présidentielle d'avril 2004. Un homme voué désormais aux gémonies par ceux-là mêmes qui étaient jusqu'à un passé très récent ses plus fidèles lieutenants. Déposée au niveau du tribunal de Sidi M'hamed, le 7 décembre dernier, la plainte porte en effet sur “le gel des activités du bureau national, à savoir l'état-major du parti”, “le gel du compte du parti”, le nerf de la guerre pour reprendre une expression consacrée, et enfin l'abrogation des préparatifs inhérents aux activités organiques du parti dont la plus importante reste de loin l'organisation, la fin du mois en cours, du congrès. K. K.